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Dans la capitale N’Djamena, une pratique de plus en plus répandue suscite des inquiétudes croissantes parmi la population et les autorités sanitaires : la vente d’eau en sachets plastiques par des enfants, proposée à un prix modique de 50 francs CFA. Cette activité, bien qu’elle semble offrir une solution économique aux défis posés par les hautes températures de la ville, dissimule des risques sanitaires et environnementaux non négligeables.


La principale préoccupation réside dans l’hygiène et la qualité de l’eau proposée à la vente. Les procédés de traitement et de conditionnement de cette eau demeurent opaques, voire inexistants. Dans un contexte où les infrastructures sanitaires de N’Djamena peinent à satisfaire les besoins essentiels de la population, la consommation d’eau de qualité douteuse pourrait avoir des répercussions néfastes sur la santé publique. Les maladies liées à l’eau, telles que la diarrhée, le choléra ou la typhoïde, pourraient se propager avec des conséquences désastreuses.


Sur le plan environnemental, l’impact de cette pratique est également préoccupant. Les sachets plastiques, utilisés une seule fois avant d’être jetés, contribuent à la pollution des rues, des caniveaux et même du fleuve Chari. Cette situation exacerbe les problèmes d’hygiène urbaine et représente un défi majeur pour la gestion des déchets et la protection de l’environnement à N’Djamena.
Face à ces enjeux, il est crucial que les autorités compétentes mettent en œuvre des mesures concrètes. Il pourrait s’agir d’introduire des réglementations strictes concernant la qualité de l’eau vendue, de promouvoir l’usage de moyens de conditionnement plus sûrs et écologiques, et de lancer des campagnes de sensibilisation sur les pratiques d’hygiène et la gestion des déchets. Parallèlement, des efforts pour améliorer l’accès à l’eau potable pour tous les résidents de N’Djamena constitueraient une solution à long terme à cette problématique.


En somme, bien que la vente d’eau en sachets plastiques par des enfants à N’Djamena puisse paraître comme une réponse immédiate à un besoin crucial, les dangers sanitaires et environnementaux qu’elle implique nécessitent une intervention urgente et coordonnée de la part de toutes les parties prenantes. Il est impératif de reconsidérer cette pratique afin d’assurer un avenir plus sain et plus propre pour la capitale du Tchad et ses habitants.

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