N’Djamena, la capitale tchadienne, fait face à une situation de plus en plus préoccupante : le manque criant de parcs automobiles. Dans la plupart des quartiers, il n’est pas rare de voir des minibus de transport en commun, des véhicules privés et même des camions stationnés sur les abords des voies publiques, parfois en double file. Cette occupation désordonnée des espaces publics complique la circulation et représente un danger permanent pour les usagers de la route.
Les conséquences de cette situation sont multiples. D’une part, les embouteillages deviennent quotidiens dans plusieurs axes de la ville, notamment aux heures de pointe. D’autre part, ces stationnements sauvages réduisent la visibilité et augmentent les risques d’accidents de la circulation, exposant les piétons et les automobilistes à un danger constant.
« Les gens garent leurs voitures n’importe où, surtout là où il y a un peu d’espace libre. Parfois même devant des écoles ou des hôpitaux. C’est devenu très dangereux », confie un conducteur de taxi rencontré au rond-point Double Voie.
Face à cette réalité, il est impératif de mettre en place des solutions durables. La création de parcs automobiles modernes et bien situés permettrait non seulement de désengorger les voies, mais aussi de garantir une meilleure sécurité pour les usagers. Si la police nationale tente de réguler la situation en procédant à l’enlèvement des véhicules mal stationnés, cette action reste ponctuelle et insuffisante
Les autorités municipales, les grandes entreprises et autres structures publiques ou privées devraient prendre part à cette dynamique en aménageant des espaces de stationnement adaptés. Une telle initiative serait un véritable soulagement pour les milliers de N’djaménois qui empruntent les routes chaque jour pour se rendre au travail, à l’école ou à leurs occupations quotidiennes.
La situation actuelle n’est pas irréversible. Avec une volonté politique forte et une collaboration entre les différents acteurs, N’Djamena peut retrouver une circulation fluide et sécurisée. Encore faut-il que le problème du stationnement soit enfin pris au sérieux.