Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a tenu un point de presse ce samedi au siège du Parti Les Patriotes, situé dans le quartier Bololo, 2ème arrondissement de N’Djamena. Au cœur de cette intervention médiatique : l’arrestation jugée arbitraire du président du Parti Les Transformateurs, Dr. Assoyangar Succès Masra, survenue le 16 mai à l’aube à N’Djamena.
Selon les membres du GCAP, cette interpellation s’est déroulée en dehors de tout cadre légal. « Le Président du Parti les Transformateurs a été enlevé de son domicile sans qu’aucune procédure judiciaire régulière ne soit observée. L’intéressé lui-même ignorait les raisons de son arrestation », a déclaré le porte-parole du GCAP.
L’organisation politique dénonce une manœuvre brutale, soulignant l’usage disproportionné de la force pour interpeller une personnalité politique pacifique. « Nous condamnons avec la dernière énergie cette façon cavalière de priver un homme politique de sa liberté, qui plus est, un ancien Premier Ministre », a-t-il martelé, s’interrogeant sur les motivations profondes derrière cette opération.

Le GCAP accuse également les autorités judiciaires de manquer à leur devoir d’impartialité. « Comment peut-on justifier la mobilisation d’une brigade lourdement armée contre un citoyen qui ne cherchait même pas à fuir ? » s’est indigné le groupe, dénonçant une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
Plus troublant encore, le GCAP pointe du doigt les incohérences du gouvernement. Les autorités auraient eu, selon leurs propres déclarations, des éléments à charge contre Dr. Masra Succès depuis plusieurs mois, notamment en lien avec le massacre de Beinamar. Le GCAP s’interroge : « Pourquoi n’avoir rien fait pour prévenir ce drame si ces preuves existaient réellement ? »
En conclusion, le GCAP a lancé un appel pressant à la communauté nationale et internationale pour apaiser la situation.