Ce jeudi 30 janvier 2025, l’Etat-Major Général des Armées du Tchad a annoncé la rétrocession de la base militaire d’Adji Kossei à l’Armée Nationale Tchadienne, marquant ainsi la fin de la présence militaire française sur le territoire tchadien. Cette opération, qui intervient après la rétrocession de deux autres bases françaises, scelle le retrait définitif des forces françaises du Tchad. Cette décision s’inscrit dans la lignée de la volonté des autorités tchadiennes, sous la direction Président de la République, Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, de mettre un terme à la coopération militaire avec la France.
Le communiqué de presse de l’Etat-Major Général des Armées du Tchad souligne que cette mesure fait partie d’une volonté nationale, affirmée par les plus hautes autorités et soutenue par la population tchadienne. “Cette rétrocession de la base du Sergent Adji Kossei vient boucler définitivement la présence des forces françaises au Tchad”, indique le communiqué, précisant que cette décision est conforme aux aspirations du peuple tchadien et de ses dirigeants.
La rupture des relations militaires entre le Tchad et la France avait été actée le 28 novembre 2024, suite à une décision des autorités tchadiennes de suspendre la coopération avec Paris. Cette rupture avait entraîné le retrait progressif des troupes françaises, lesquelles ont quitté le pays en conformité avec les nouvelles orientations diplomatiques du Tchad. Ce retrait se fait dans un contexte de réajustement des alliances stratégiques de N’Djamena, qui souhaite renforcer son indépendance militaire et sécuritaire.
La fin de la présence militaire française au Tchad marque un tournant dans les relations entre les deux pays. Après plusieurs décennies de coopération dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et d’autres enjeux sécuritaires régionaux, ce retrait symbolise un changement profond dans la dynamique des relations internationales du Tchad, qui pourrait désormais chercher à diversifier ses partenariats stratégiques.
