Le Premier ministre tchadien, l’Ambassadeur Allah Maye Halina, a présidé ce jeudi 5 décembre 2024, une cérémonie historique marquant l’installation officielle de la Commission chargée de la mise en œuvre de la dénonciation de l’Accord de coopération militaire entre le Tchad et la France. Cet événement s’inscrit dans une volonté affirmée du gouvernement de renforcer la souveraineté nationale et de redéfinir sa politique de défense.
Sous l’autorité directe du Premier ministre, cette commission stratégique est composée de 20 membres et présidée par Abderaman Koulamallah, ministre d’État en charge des Affaires étrangères. Lors de son intervention, le Chef du gouvernement a insisté sur l’importance capitale de cette initiative pour le pays, la qualifiant de “tâche hautement patriotique”.
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La mission de la commission, selon les précisions du Premier ministre, s’articule autour de quatre axes principaux :
- Notification officielle aux autorités françaises par voie diplomatique de la dénonciation de l’accord.
- Élaboration d’un plan de travail pour la cessation progressive des engagements liés à l’accord.
- Gestion des aspects juridiques, sécuritaires et logistiques, garantissant une transition ordonnée.
- Coordination du retrait des troupes françaises en collaboration avec Paris, tout en préservant les acquis bilatéraux pertinents.
“L’heure est à l’action et non à la rhétorique”, a déclaré le Premier ministre. Il a exhorté la commission à faire preuve de détermination et de patriotisme pour mener à bien cette mission cruciale, soulignant que cette décision visait à doter le Tchad d’une défense solide et adaptée aux défis contemporains.
Ce processus de dénonciation marque un tournant dans les relations entre le Tchad et la France, alors que le pays aspire à une autonomie stratégique accrue face à un environnement régional et international de plus en plus incertain. La cérémonie, empreinte de solennité, a réuni plusieurs membres du gouvernement et du cabinet du Premier ministre.
Le chef du gouvernement a conclu son discours en rappelant que cette décision, bien que délicate, reflète une volonté souveraine et déterminée de placer les intérêts du Tchad au premier plan. “Le Tchad mérite une défense forte et indépendante”, a-t-il affirmé.
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Alors que cette commission entame ses travaux, les regards se tournent vers la gestion de cette transition, qui pourrait redéfinir durablement les relations militaires entre les deux pays, tout en posant les bases d’une défense nationale autonome et résiliente.