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Lors d’un point de presse solennel, tenu le dimanche 1er décembre 2024, marquant la célébration de la 34e anniversaire de la Liberté et de la Démocratie, le Président de la République, Mahamat Idriss Deby Itno, a réaffirmé la souveraineté nationale à travers la rupture de l’accord de coopération militaire entre le Tchad et la France. Cet acte, qu’il qualifie de “mûrement réfléchi et entièrement assumé”, s’inscrit dans une volonté claire de réaffirmer la souveraineté nationale et de repositionner le Tchad sur l’échiquier international.

La souveraineté comme pierre angulaire de la décision

Dans son discours, le chef de l’État a mis en avant l’obsolétisme de cet accord signé à une époque révolue. Il a souligné que cet accord ne répondait plus aux réalités géopolitiques, sécuritaires et stratégiques actuelles du pays, ni aux aspirations légitimes du peuple tchadien. La souveraineté, concept central de cette annonce, apparaît non seulement comme une posture politique, mais aussi comme une nécessité stratégique.

Le Tchad revendique le droit de choisir librement ses partenaires et de définir les modalités de sa coopération internationale, en fonction de ses priorités nationales. Cette décision est présentée comme une affirmation de l’indépendance d’un État qui, 66 ans après sa proclamation en tant que République, cherche à s’affranchir des héritages contraignants de relations asymétriques.

Une armée autonome au cœur de la stratégie

Le Président de la République, a salué les performances des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) tchadiennes, qui ont prouvé à maintes reprises leur capacité à défendre le territoire et à lutter efficacement contre le terrorisme régional. Cette rupture, loin d’être un recul, est présentée comme une opportunité de renforcer les capacités nationales en matière de défense.

En prônant une armée plus autonome, responsable et engagée, le Tchad ambitionne de construire un modèle de défense qui reflète son indépendance et son rôle clé dans la sécurisation de la région sahélienne.

Rééquilibrer les relations internationales

Mahamat Idriss Deby Itno a tenu à dissiper toute ambiguïté : cette rupture ne traduit ni une hostilité envers la France, ni un rejet de la coopération internationale. Au contraire, elle ouvre la voie à une redéfinition des partenariats, fondée sur les principes d’égalité, de réciprocité et de respect mutuel.

Le Président appelle à un recentrage des relations bilatérales sur des domaines à impact direct pour les populations, tout en réaffirmant l’engagement du Tchad dans la lutte contre le terrorisme et la promotion de la paix régionale.

Un acte stratégique et non idéologique

Contrairement aux discours populistes ou aux ruptures impulsives souvent observées sur le continent, la démarche tchadienne se distingue par sa rationalité. Cette décision repose sur une évaluation minutieuse et sur des principes stratégiques clairement énoncés.

Le Tchad refuse toute logique de substitution d’une puissance étrangère par une autre. En rejetant toute idée de “changement de maître”, le Président réaffirme l’aspiration du pays à une indépendance véritable, où les alliances sont choisies et non imposées.

Une résonance nationale et internationale

Sur la scène nationale, cette annonce est un signal fort adressé aux citoyens tchadiens : leur pays assume pleinement sa souveraineté et sa responsabilité dans la gestion des défis sécuritaires. À l’échelle internationale, le Tchad envoie un message clair à ses partenaires : les relations doivent désormais être basées sur l’égalité et la réciprocité.

Conclusion : une souveraineté réaffirmée pour un avenir maîtrisé

La décision de rompre l’accord de coopération militaire avec la France est bien plus qu’un simple ajustement technique. Elle s’inscrit dans une dynamique de transformation profonde des relations internationales du Tchad, en harmonie avec les aspirations nationales et les exigences contemporaines.

En recentrant son action sur la souveraineté et l’autonomie, le Tchad se positionne comme un acteur engagé et déterminé à maîtriser son destin, tout en restant ouvert à des partenariats constructifs. Cette rupture marque ainsi le début d’une nouvelle ère, où le Tchad affirme avec force sa place sur l’échiquier régional et mondial.

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