Un phénomène culinaire en plein essor : les criquets grillés. Ces insectes, autrefois considérés comme une nuisance, sont maintenant devenus une délicatesse culinaire prisée par les N’Djamenois et surtout par les femmes et les jeunes filles. Au marché central de N’Djamena, où les étals regorgent de produits frais et d’épices colorées, au milieu de ce joyeux chaos, nous rencontrons Halima, une vendeuse passionnée de criquets grillés. “Les criquets sont devenus très populaires ces dernières années,” explique-t-elle en agitant une poêle remplie de ces insectes croustillants. “Ils sont riches en protéines et en nutriments essentiels, et beaucoup de gens les préfèrent aux viandes traditionnelles.”
Pourtant, la popularité des criquets a un coût élevé, littéralement. En raison de leur demande croissante et de leur rareté saisonnière, le prix des criquets a grimpé en flèche ce dernier jour sur les marchés de N’Djamena. “Il fut un temps où les criquets étaient abondants et bon marché. Il y a peu de temps, on achetait le sac de criquet entre 7000 FCFA et 15 000 FCFA, en ce moment le sac coût entre 40 000 FCFA et 50 000 FCFA” raconte Halima avec nostalgie. “Mais maintenant, même les petits sachets coûtent cher.”
Vers un autre stand où nous rencontrons Issa, un consommateur régulier de criquets grillés. “J’adore le goût croquant des criquets,” dit-il en mordant dans l’un d’eux. “Mais leur prix élevé signifie que je ne peux pas en profiter aussi souvent que je le voudrais, ce que j’achète avant à 100 FCFA ou 200 FCFA, ça coûte en ce moment 500 FCFA voire plus.” Malgré leur prix élevé, les criquets grillés continuent de trouver leur place, faisant partie intégrante des repas festifs et des collations quotidiennes des N’Djamenois.