Sur les différents marchés de N’Djamena, l’impact de la crise soudanaise se fait durement sentir. Les étals autrefois remplis de gingembre, girofle, café, piment et poivre voient aujourd’hui leurs prix atteindre des sommets vertigineux. Mesurées en coro, ces denrées essentielles sont devenues inaccessibles pour beaucoup.
Les commerçants locaux, accablés, expliquent cette flambée par les perturbations majeures dans la chaîne d’approvisionnement en provenance du Soudan. Les conflits internes, combinés aux restrictions sévères aux frontières, ont drastiquement ralenti l’importation de ces produits. « Avant, nous pouvions acheter un coro de gingembre à 4000 FCFA. Aujourd’hui, il est passé à 8000 FCFA », déplore un vendeur. Le girofle, autrefois vendu à 10 000 FCFA le coro, a doublé pour atteindre 20 000 FCFA. Le café se vend désormais à 8500 FCFA le coro, le poivre à 12 500 FCFA le kilo, et le piment oscille entre 4000 et 5000 FCFA le coro.
Les répercussions de cette hausse des prix se font cruellement sentir dans la vie quotidienne des habitants de N’Djamena. Les ménagères, autrefois habituées à remplir leurs paniers de ces épices et produits de base, se trouvent désormais contraintes de réduire leurs achats. « Le café est devenu un luxe, alors qu’il faisait partie de nos habitudes quotidiennes », confie une cliente.