En marge de l’inauguration du mausolée de Thomas Sankara et de ses douze compagnons à Ouagadougou, le Premier ministre tchadien, Allah Maye Halina, a effectué une visite officielle marquée par un geste fort de diplomatie régionale. Il a remis une lettre confidentielle du Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, Président de Transition du Tchad, à son homologue burkinabè Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo. Celle-ci était destinée au Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré.
Bien que le contenu de cette lettre n’ait pas été rendu public, les autorités tchadiennes ont souligné qu’elle s’inscrivait dans une dynamique de renforcement des relations bilatérales entre les deux pays. Dans un contexte géopolitique marqué par des défis sécuritaires et économiques communs, cette démarche témoigne de la volonté du Tchad de consolider sa coopération avec le Burkina Faso. Une initiative saluée par les observateurs comme un pas de plus vers une intégration africaine plus concrète.
Ce rapprochement entre N’Djamena et Ouagadougou intervient à un moment symbolique, alors que le peuple burkinabè rend hommage à Thomas Sankara, figure emblématique du panafricanisme. Le message porté par cette visite officielle résonne avec les idéaux de l’ancien Président burkinabè, qui appelait à une solidarité entre les nations africaines pour une souveraineté politique et économique partagée.
À travers ce geste, le Tchad et le Burkina Faso affirment leur engagement à œuvrer ensemble dans une vision commune d’unité, de développement et de stabilité régionale. Cet échange diplomatique renforce également la position des deux États dans les dynamiques de coopération au sein du Sahel et de la sous-région ouest-africaine, où les enjeux de sécurité, d’intégration et de résilience nécessitent des alliances fortes et durables.