Ce mardi 18 mars 2025, le président congolais Félix Antoine Tshisekedi et le président rwandais Paul Kagame se sont rencontrés à Doha, capitale du Qatar, pour discuter de la crise qui secoue l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), où les rebelles du M23 ont intensifié leur offensive depuis fin janvier. Cette rencontre, initiée par l’Emir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, s’inscrit dans les efforts diplomatiques pour restaurer la paix et la stabilité dans la région.
Depuis plusieurs mois, les tensions entre la RDC et le Rwanda ont atteint un point de rupture en raison du soutien du Rwanda aux rebelles du M23, un groupe armé accusé de déstabiliser l’Est de la RDC sous prétexte de défendre les intérêts du Rwanda. La situation a provoqué une crise humanitaire grave, avec des milliers de civils pris au piège des combats et des déplacements massifs de populations.
Un Cessez-le-feu Immédiat et Inconditionnel
Lors de cette rencontre historique, les deux présidents ont réaffirmé leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, comme convenu lors du sommet africain du mois dernier. Selon le communiqué conjoint publié à l’issue des discussions, les chefs d’État ont souligné la nécessité de trouver des solutions pacifiques pour mettre fin à la violence et éviter toute escalade de la crise. L’accent a été mis sur la consolidation de l’engagement commun pour un avenir sécurisé et stable pour la RDC et la région dans son ensemble.
Les discussions ont permis de rapprocher les positions des deux nations voisines, qui restent en désaccord sur les causes profondes du conflit. Toutefois, la volonté de maintenir une stabilité régionale est désormais au cœur des priorités. L’objectif de la rencontre était de poser les bases d’une nouvelle phase diplomatique pour mettre fin aux hostilités et créer un environnement propice à la négociation et à la reconstruction.
L’Annulation des Pourparlers de Paix
La rencontre de Doha intervient après l’annulation, plus tôt dans la journée, des pourparlers de paix prévus en Angola. Selon des sources officielles, la suspension des discussions serait liée à des “circonstances imprévues”, une allusion possible à l’absence des représentants du M23, qui n’avaient pas répondu à l’invitation. Cet échec, bien qu’un revers dans le processus de paix, n’a pas empêché les deux présidents de réaffirmer leur volonté commune de parvenir à un règlement pacifique du conflit.
L’Angola, qui s’était initialement positionné comme médiateur, avait espéré que ces négociations débouchent sur un accord de cessez-le-feu durable. L’absence du M23 pourrait rendre plus difficile la mise en œuvre de toute solution pérenne, bien que l’engagement des deux chefs d’État congolais et rwandais soit considéré comme un pas important vers une désescalade.