À quelques jours de la COP29, le Tchad confirme sa détermination à défendre ses intérêts et ceux des pays les plus vulnérables face aux défis climatiques. Lors d’un point de presse tenu ce lundi 4 novembre 2024, à son cabinet, le Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable, Hassan Bakhit Djamouss, également président du Comité Ad-hoc pour la participation du Tchad à la COP29, a dévoilé les attentes du pays pour cette conférence. Sous la direction du Président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno, le gouvernement tchadien s’engage fermement dans la lutte contre les changements climatiques, faisant de cette mission une priorité nationale.
Le Ministre a rappelé que la COP29 est surnommée “la COP des finances”, avec un accent particulier sur le financement climatique post-2025. « Le Tchad appuie la position du Groupe Afrique, qui exige un montant minimal de 1 300 milliards de dollars américains par an pour répondre aux besoins des pays en développement. Pour un pays sahélien comme le nôtre, où les impacts climatiques sont dévastateurs, ces financements sont cruciaux », a-t-il affirmé. Il a aussi souligné l’urgence de l’accès à ces fonds pour aider les pays en première ligne face aux conséquences du dérèglement climatique.
Le Tchad appelle notamment à l’opérationnalisation rapide du Fonds pour les pertes et préjudices, initié lors de la COP28 à Dubaï. Le Ministre Djamouss a déploré l’insuffisance des engagements initiaux, fixés à 700 millions de dollars, alors que les besoins annuels sont estimés à 500 milliards de dollars. « Notre pays doit pouvoir accéder à ces fonds sous forme de subventions. Nous plaidons également pour la création de mécanismes de financement d’urgence pour soutenir les interventions en cas de catastrophes climatiques », a-t-il précisé.
En matière d’adaptation, le ministre a rappelé la nécessité de doubler les financements pour les pays en développement, avec un objectif de 387 milliards de dollars par an d’ici 2030. « Le Tchad, avec son potentiel en énergies renouvelables, demande un soutien accru pour le développement des énergies propres et le transfert de technologies », a-t-il insisté, ajoutant que le pays souhaite également un appui renforcé pour améliorer l’efficacité énergétique.
En outre, le ministre a défendu l’importance d’une approche inclusive de l’action climatique, réaffirmant l’engagement du Tchad en faveur des droits des femmes. « Nous soutenons un quota de 40 % des financements climatiques pour des projets sensibles au genre, principalement pour soutenir les initiatives portées par des femmes », a-t-il conclu. À travers ces demandes, le Tchad espère mobiliser la communauté internationale pour garantir un financement climatique juste et adapté aux réalités des pays les plus exposés aux effets du réchauffement climatique.