Depuis le début de l’année 2025, la capitale, N’Djamena, est le théâtre d’une recrudescence alarmante de l’insécurité. Les actes criminels se multiplient à un rythme effrénant, transformant le quotidien des citoyens en un véritable cauchemar. Braquages, vols, agressions et assassinats s’enchaînent, souvent à la vue de tous et en plein jour.
Une insécurité omniprésente
En moins de quinze jours, le bilan est déjà dramatique. Plusieurs cas d’assassinats et d’agressions ont été recensés, avec des exemples qui illustrent l’ampleur du fléau. Au quartier Angabo, dans la commune du 8e arrondissement, un gardien de quincaillerie a été égorgé par des criminels il y a quelques semaines. Plus récemment, le lundi 13 janvier, un cambiste a été abattu en plein jour à Mardjandafak, dans la commune du 2e arrondissement. Ses assassins se sont échappés avec plus de 20 millions de francs CFA. Hier encore, un citoyen s’est fait dérober dans sa voiture plusieurs biens de valeur en plein jour.
Le fléau touche également les moto-taxis, appelés localement « clandos ». Les conducteurs sont régulièrement agressés, leurs engins volés, et certains y laissent même leur vie. Par ailleurs, les clients des banques sont suivis par des braqueurs après leurs opérations et se voient souvent dépossédés de leurs fonds. L’arrachage de téléphones et de sacs à main fait également partie du lot quotidien des habitants. Et sans en parler de vols de voiture.
Un sentiment d’abandon
Face à cette insécurité grandissante, les citoyens déplorent l’inaction et le silence des autorités compétentes. « Nous vivons dans la peur permanente, à tout moment nous pouvons être attaqués », témoigne un citoyen. Les critiques se concentrent sur l’inefficacité des forces de l’ordre, incapables d’endiguer ce phénomène. Beaucoup estiment que la situation a atteint un point de non-retour.
Un appel à l’action
Cette insécurité grandissante interpelle les responsables en charge de la sécurité publique. Les habitants attendent des mesures concrètes et immédiates pour rétablir l’ordre et garantir leur sécurité. Parmi les pistes évoquées figurent l’augmentation des patrouilles policières, l’installation de caméras de surveillance dans les zones sensibles et une meilleure coordination entre les différents services de sécurité.
L’heure est grave, et il appartient aux autorités de répondre à ce cri d’alarme avant que la peur ne s’installe durablement dans le quotidien des habitants de N’Djamena. Le retour à une paix sociale est un impératif pour la stabilité de la capitale et le bien-être de ses citoyens.