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N’Djaména a accueilli ce mardi 17 septembre 2024, une réunion internationale de haut niveau dédiée à l’éradication du ver de Guinée. Cet événement, organisé par le ministère de la Santé publique, est placé sous le haut patronage du président de la République, Mahamat Idriss Deby Itno. La réunion est présidée par le Premier ministre, Allah-Maye Halina, représentant du chef de l’État. Elle rassemble des délégations de plusieurs pays, ainsi que des experts internationaux, afin de coordonner les efforts pour éradiquer cette maladie parasitaire qui continue d’affecter les populations des zones touchées.

Ce parasite, transmis par la consommation d’eau contaminée, continue d’affecter gravement la santé publique dans certaines régions d’Afrique, notamment au Tchad. En 2023, selon le ministère de la Santé, le pays a enregistré 9 des 12 cas humains recensés dans le monde. De plus, parmi les 657 infections animales signalées cette année-là, le Tchad a été à l’origine de 494 cas. Cette situation place le pays en première ligne dans la lutte contre cette maladie invalidante.

L’inquiétude est d’autant plus grande que des résurgences de la maladie ont été observées chez les voisins du Tchad, le Cameroun et la République centrafricaine, pourtant officiellement post-certifiés sans ver de Guinée. Cette situation a motivé l’organisation de cette réunion stratégique visant à coordonner les efforts régionaux.

Le ministre de la Santé publique, Dr Abdelmadjid Abderahim Mahamat, a insisté sur l’urgence d’une coopération accrue entre les pays touchés. “Le ver de Guinée est une maladie invalidante. Cette réunion vise à ce que les pays endémiques élaborent un plan d’action commun. Le succès de nos efforts repose sur l’engagement des communautés locales”, a-t-il déclaré.

Cependant, malgré les actions déjà entreprises, des obstacles subsistent. Le Premier Ministre, Allah-Maye Halina, a souligné que l’accès à l’eau potable dans les zones endémiques et la mobilisation de ressources financières sont des défis majeurs à relever pour parvenir à l’éradication définitive du ver de Guinée.

Le point culminant de cette rencontre a été la signature de la “Déclaration de N’Djaména” par le Cameroun, la République centrafricaine et le Tchad. Cet engagement solennel réaffirme la volonté des trois pays de travailler conjointement pour éradiquer la maladie d’ici 2030.

Cette initiative marque une nouvelle étape dans la lutte contre le ver de Guinée en Afrique centrale, en visant à renforcer la collaboration entre les États et à mobiliser les ressources nécessaires pour éliminer ce fléau.

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