Le 20 avril 2021 restera gravé dans l’histoire politique du Tchad comme un tournant décisif. La disparition tragique du Maréchal Idriss Déby Itno, tué lors d’un affrontement avec un groupe rebelle, a plongé le pays dans une situation de vacance du pouvoir. Face à cette crise, le Conseil Militaire de Transition (CMT) dirigé par le Général Mahamat Idriss Déby Itno s’est imposé comme une solution temporaire pour assurer la stabilité et l’intégrité de l’État.
La mise en place du CMT a été motivée par le refus du Président de l’Assemblée nationale, Dr Haroun Kabadi, de prendre les rênes du pays pour des raisons de santé, malgré les dispositions prévues par la Constitution. Le CMT a rapidement établi une charte de transition, suspendu l’Assemblée nationale et nommé Albert Pahimi Padacké en tant que Premier ministre pour diriger cette période transitoire. Dès ses premières actions, le CMT a fixé un cap clair : rétablir la stabilité, engager un dialogue inclusif et poser les bases d’un nouveau cadre institutionnel.
La première phase de la transition, initialement prévue pour dix mois et prolongée à 18 mois, a été marquée par des avancées significatives. Un pré-dialogue organisé à Doha, au Qatar, a permis d’engager des discussions avec des groupes politico-militaires, tandis qu’un Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) en 2022 a réuni une large représentation de la société tchadienne. Ces efforts ont conduit à la dissolution du CMT et à la désignation de Mahamat Idriss Déby Itno comme Président de la République, prolongeant ainsi la transition.
La deuxième phase de la transition a marqué un tournant décisif. Le 17 décembre 2023, un référendum constitutionnel a été organisé pour doter le pays d’une nouvelle constitution, avec une participation de 63,75 % des électeurs et un score favorable de 86 %. Cette réforme a jeté les bases d’un État modernisé, renforçant les principes démocratiques et l’état de droit.
L’élection présidentielle du 6 mai 2024 a consacré Mahamat Idriss Déby Itno avec 61 % des voix, confirmant la volonté populaire de poursuivre le processus amorcé sous sa direction. Bien que des contestations aient émané de son principal adversaire, Masra Succès, ces résultats ont été largement salués par la communauté internationale.
Le cycle électoral s’est achevé avec les élections législatives, provinciales et communales du 29 décembre 2024. Malgré le boycott de certains partis d’opposition, ces scrutins ont témoigné d’une mobilisation citoyenne significative, réaffirmant l’aspiration du peuple tchadien à tourner la page de l’instabilité.
Malgré les critiques concernant son caractère militaire et la prolongation de son délai, la transition tchadienne a su poser des jalons durables pour le retour à l’ordre constitutionnel. Avec la création d’institutions telles que l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE) et l’organisation d’élections transparentes, le Tchad prouve qu’une gestion responsable et visionnaire peut surmonter les crises les plus complexes.
Sous la direction de Mahamat Idriss Déby Itno, le pays est devenu un modèle de réussite pour les transitions politiques en Afrique. Cette expérience exemplaire pourrait inspirer d’autres nations confrontées à des situations similaires, tout en renforçant la place du Tchad dans la gouvernance régionale et continentale.
La transition, bien que critiquée par ses détracteurs, notamment en raison de son caractère militaire et de l’extension de son délai, semble porter ses fruits. Le Tchad a créé des institutions démocratiques telles que l’Agence Nationale de Gestion des Elections (ANGE) et a organisé des élections transparentes, marquant un retour à la normale politique.
Aujourd’hui, le Tchad se présente comme un exemple de transition politique réussie en Afrique subsaharienne, malgré les défis rencontrés en chemin. Le pays, sous la houlette de Mahamat Idriss Deby Itno, semble avoir réussi à maintenir la stabilité tout en engageant des réformes politiques cruciales pour son avenir. Ce processus de transition, bien que complexe et semé d’embûches, ouvre la voie à un Tchad plus apte à répondre aux exigences démocratiques et à participer pleinement à la gouvernance régionale et continentale.