Skip to main content

Le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Guibolo Fanga Mathieu, a donné ce mardi le coup d’envoi des Journées Coton lors d’une cérémonie inaugurale marquée par la présence de membres du gouvernement, de partenaires techniques et financiers, de producteurs, ainsi que d’experts du secteur. Placé sous le thème « Défis et perspectives de la filière coton », cet événement stratégique s’inscrit dans une volonté affirmée de relancer un pilier majeur de l’économie tchadienne.


Dans son allocution d’ouverture, le Ministre a souligné la dimension stratégique du coton, qu’il a décrit comme « un levier d’inclusion sociale », capable de dynamiser les territoires, alimenter le commerce local et relier les champs aux usines, de la graine au textile. Rappelant que la filière coton constitue la première source d’exportation hors hydrocarbures pour le Tchad, il a insisté sur l’urgence de sa transformation.


Face à un rendement encore faible – 500 kg/ha contre plus d’une tonne dans d’autres pays producteurs – le Ministre Guibolo Fanga a plaidé pour une refonte en profondeur de la chaîne de valeur, de la production à la transformation industrielle. Il a notamment mis en avant la qualité exceptionnelle du coton tchadien et la nécessité de bâtir une image de marque forte pour améliorer sa compétitivité sur les marchés internationaux.


Cette vision s’inscrit dans le cadre du Projet de société du Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, qui a fait de la valorisation du coton une priorité de son quinquennat. Le ministre a détaillé plusieurs axes stratégiques : modernisation des infrastructures, accès aux intrants et à l’énergie, professionnalisation des producteurs, lutte contre les détournements, et développement d’une industrie textile compétitive.


Un moment fort de son discours fut la mention de l’ouverture du capital de la Nouvelle Société Textile du Tchad (NSTT) à des partenaires, signe tangible de la volonté d’attirer des investissements structurants et de générer de l’emploi.


Enfin, le Ministre a appelé à une action collective et régionale, évoquant les dynamiques de coopération via l’initiative C4+, les opportunités qu’offre la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), et l’ambition de créer une usine nationale de production d’engrais, en vue d’assurer l’autonomie agricole du pays.


« Le coton n’est pas simplement une culture, c’est un emblème de résilience, un symbole de notre avenir agricole et industriel », a-t-il conclu, invitant l’ensemble des acteurs à des échanges constructifs pour poser les bases d’une renaissance durable de la filière d’ici 2030.
Avec cette initiative ambitieuse, le Tchad confirme sa détermination à inscrire le coton au cœur de sa stratégie de développement durable et inclusif.

Partager cet article sur: