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Le samedi 29 mars 2025, le Niger a officiellement annoncé son retrait de la Force Multinationale Mixte (FMM), une coalition créée pour lutter contre les groupes djihadistes dans le bassin du lac Tchad. Cette décision met fin à la participation du pays à une force qui inclut également le Cameroun, le Nigéria et le Tchad, et qui a été réactivée en 2015 pour lutter contre les menaces sécuritaires, notamment les actions de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap).

Le communiqué officiel de l’armée nigérienne a précisé que cette décision s’inscrit dans une volonté de renforcer la sécurisation des sites pétroliers situés dans le nord du pays. Une région particulièrement stratégique en raison de ses ressources naturelles, qui nécessitent une protection accrue face aux menaces djihadistes.

Le retrait du Niger de la FMM n’est pas une surprise totale, puisque le Général Abdourahamane Tchiani, à la tête du pays depuis le renversement de Mohamed Bazoum en 2023, avait exprimé son intention de se retirer de cette coalition avant de poursuivre toute forme de collaboration. Cette annonce marque un tournant important dans la politique de défense du pays, qui semble vouloir se concentrer davantage sur ses propres priorités sécuritaires.

Contexte de la Force Multinationale Mixte (FMM)

La FMM, créée en 1994, a été activée pour la première fois dans les années 90 pour faire face aux tensions transfrontalières et à la menace de groupes armés dans la région du lac Tchad. Toutefois, c’est en 2015, face à la montée en puissance de Boko Haram et de l’Iswap, qu’elle a été réactivée pour renforcer la lutte contre ces groupes terroristes qui menacent la stabilité de la région. Depuis lors, la force a mené de nombreuses opérations conjointes pour déstabiliser ces groupes et limiter leurs activités.

Le départ du Niger pourrait reconfigurer l’équilibre de la lutte contre le terrorisme dans cette zone stratégique, d’autant plus que le pays a toujours été un acteur clé dans les opérations de la FMM. Il reste à voir comment cette décision affectera les relations diplomatiques et militaires entre les membres restants de la force et quelles seront les implications pour la lutte contre le terrorisme dans la région.

Le retrait du Niger pourrait également influencer la dynamique sécuritaire dans le bassin du lac Tchad, zone particulièrement vulnérable aux attaques des groupes djihadistes. Les autorités nigériennes devront sans doute ajuster leur stratégie pour faire face à ces menaces, tout en sécurisant leurs intérêts nationaux, notamment dans le secteur pétrolier.

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