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Dans les rues de N’Djamena, une scène désolante se répète ces derniers jours. Des étudiants de l’Université de N’Djamena, censés être les élites en formation et les futurs leaders de la société, s’illustrent par un comportement indigne dans les bus universitaires mis à leur disposition. Alors que ces véhicules roulent à travers la ville pour les transporter vers leurs cours, certains d’entre eux se permettent d’insulter les passants, les couvrant de noms d’oiseaux. Pire encore, des crachats sont parfois lancés, transformant ces trajets en une expérience humiliante pour les victimes de ces agissements.

Ce comportement suscite une vague d’indignation au sein de la population. « C’est inacceptable ! Ces jeunes doivent comprendre qu’ils représentent non seulement leur université, mais également l’avenir de notre nation. De telles pratiques ne peuvent pas être tolérées », déclare un passant qui a été témoin de l’une de ces scènes. Cette situation, qui refait surface après avoir été déjà décriée par le passé, pose une question cruciale : où sont passés les valeurs de civisme et de responsabilité ?

Un appel à l’action pour l’Université et le CNOU

Face à ces débordements, la responsabilité incombe directement aux responsables de l’Université de N’Djamena et du Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU), qui gèrent ces bus. Ces institutions doivent rapidement prendre des mesures pour éradiquer ces comportements dégradants. Parmi les solutions envisagées, la mise en place d’une surveillance dans les bus.

Par ailleurs, des campagnes de sensibilisation doivent être organisées pour rappeler aux étudiants l’importance de respecter les autres et de représenter dignement leur université. Ces initiatives pourraient inclure des séminaires sur le civisme, des ateliers de développement personnel, et même des sanctions éducatives pour les contrevenants.

Rétablir l’image de l’étudiant tchadien

Il est impératif de rappeler que l’Université de N’Djamena a une mission noble : former des cadres compétents et responsables pour le Tchad. Ces actes isolés ne doivent pas entacher la réputation de milliers d’autres étudiants qui s’efforcent de travailler dur et de poursuivre leurs rêves dans un environnement souvent difficile. Cependant, si aucune mesure n’est prise, l’image de l’étudiant tchadien risque de s’en trouver durablement affectée.

Il appartient donc aux étudiants eux-mêmes de prendre conscience de leurs actes et de leurs conséquences. Il appartient également à l’administration de l’université et au CNOU d’assurer que les infrastructures mises à disposition soient des espaces d’apprentissage et de responsabilisation, et non des lieux où l’incivilité prospère.

Le temps est venu d’agir pour que les bus universitaires redeviennent ce qu’ils devraient être : un symbole de progrès et de détermination pour les étudiants de N’Djamena.

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