Aujourd’hui, le 16 juin 2024, des millions de musulmans à travers le monde célèbrent l’Aïd al-Adha, également connu sous le nom de la “fête du sacrifice”. Cette occasion sacrée commémore l’alliance d’Ibrahim (Abraham dans les traditions juive et chrétienne) avec Dieu, un moment de foi profonde et de dévotion pour les croyants.
L’Aïd al-Adha est observé le dixième jour de Dhou l-Hijja, le douzième mois du calendrier de l’Hégire, qui marque la fin du pèlerinage annuel à La Mecque, connu sous le nom de Hajj. Cinquante jours après la fin du Ramadan, cette fête revêt une signification particulière pour les musulmans du monde entier.
L’un des rites les plus caractéristiques de l’Aïd al-Adha est l’immolation d’un mouton, d’une chèvre ou d’un veau, en souvenir du geste d’Ibrahim prêt à sacrifier son propre fils, Ismaël, sur l’ordre de Dieu. Cependant, certains animaux tels que les chevaux, les ânes et les chameaux ne peuvent être sacrifiés selon la tradition.
Bien que le rite soit largement similaire dans toute la diversité du monde musulman, les appellations de cette fête varient considérablement. Au Maghreb, elle est appelée Aïd el-Kebir, signifiant “grande fête”. En Asie, elle est connue sous le nom de Bayram, tandis qu’en Afrique de l’Ouest, les Peuls la désignent comme Dyuulde Layya et les Haoussas comme Idi-n Layya. Cependant, c’est le terme Tabaski, emprunté aux Wolofs, qui domine dans les pays de l’aire soudano-sahélienne, du Sénégal au Tchad, en passant par le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
L’Aïd al-Adha est bien plus qu’une simple célébration religieuse ; elle unit les communautés à travers leurs croyances communes et leur héritage spirituel. C’est un moment de partage, où les familles se réunissent pour prier, partager des repas festifs et offrir des actes de charité aux moins fortunés, perpétuant ainsi les valeurs d’amour, de compassion et de solidarité.