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La Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC) a officiellement annoncé l’entrée en vigueur de nouvelles pièces de monnaie, prévue entre juin et septembre 2025, dans les six pays membres de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEMAC), à savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine (RCA) et le Tchad. Cette initiative vise à répondre aux défis monétaires qui perturbent depuis quelques années l’économie sous-région ale, en introduisant des pièces plus robustes et mieux adaptées aux réalités actuelles.

Des pièces plus robustes et innovantes

Les nouvelles pièces se distingueront par plusieurs innovations notables. La première de ces innovations sera une taille plus volumineuse, qui facilitera leur manipulation et leur identification dans le quotidien des usagers. L’introduction de la pièce de 200 F, une nouvelle dénomination, vise également à combler un vide dans les transactions courantes tout en répondant aux besoins de l’économie locale.

En outre, les pièces seront fabriquées à partir d’alliages uniques et de haute qualité, un choix stratégique pour assurer leur longévité et les rendre moins susceptibles à l’usure rapide. L’objectif de la BEAC est de garantir des pièces résistantes aux trafics illégaux. Grâce à la composition spécifique des nouveaux alliages, ces pièces seront moins attractives pour les réseaux de falsification et de contrebande, un fléau qui touche actuellement la sous-région.

Une transition fluide grâce à la coopération bancaire

Afin de faciliter la transition vers ces nouvelles pièces, la BEAC a prévu un ensemble de mesures pour garantir leur circulation harmonieuse. En particulier, les anciennes pièces continueront de circuler parallèlement aux nouvelles, et les citoyens auront la possibilité d’échanger leurs pièces actuelles contre les nouvelles dans les agences bancaires ou d’autres points de change autorisés.

Le maintien des anciennes pièces en circulation, tout en introduisant progressivement les nouvelles, permettra d’éviter des ruptures brutales et des difficultés d’approvisionnement dans le système monétaire de la zone CEMAC. Un défi de taille, compte tenu de la logistique complexe liée à la gestion de la monnaie dans les différents pays.

Un défi logistique, mais aussi une opportunité

La BEAC prévoit une commande massive des nouvelles pièces pour garantir une disponibilité suffisante à travers toute la zone CEMAC. Un des défis majeurs réside dans la gestion de ces nouvelles pièces, qui devront être manipulées en grande quantité par les banques commerciales. Ces institutions financières seront incitées à renforcer leurs stocks de pièces et à faciliter leur distribution au public, malgré les obstacles logistiques que cela implique.

Cela représente également une opportunité pour les banques de renforcer leur rôle dans l’économie locale, en contribuant à la mise en place d’un système de circulation fluide et efficace. La coopération des banques commerciales sera donc essentielle pour garantir une transition sans heurts et réussir l’intégration des nouvelles pièces dans les pratiques économiques quotidiennes.

Objectif : relancer l’économie locale

Au-delà des préoccupations monétaires et logistiques, cette réforme vise à renforcer l’économie de la zone CEMAC. En assurant une circulation optimale des nouvelles pièces, la BEAC espère stimuler les échanges commerciaux, réduire l’inflation et faciliter la gestion de la monnaie dans la sous-région. Ces efforts s’inscrivent dans un contexte de modernisation continue des systèmes financiers de la zone, qui cherche à attirer les investisseurs et à renforcer la confiance dans les monnaies locales.

La réforme des pièces de monnaie représente donc bien plus qu’une simple innovation monétaire. Elle témoigne de la volonté de la BEAC de redynamiser la monnaie de la sous-région, en facilitant son usage au quotidien et en l’adaptant aux besoins des populations tout en luttant contre les pratiques frauduleuses. Cette transition promet de transformer le paysage économique de la CEMAC, en rendant ses systèmes financiers plus robustes et plus sécurisés.

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