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Le Ministère des Affaires Étrangères a servi de cadre, ce mardi 3 décembre 2024, à la cérémonie officielle de lancement du Projet de Développement de l’Enseignement Supérieur du Tchad (PRODEST), un ambitieux programme financé par la Banque Islamique de Développement (BID). L’événement a réuni plusieurs personnalités de premier plan, notamment le Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation Professionnelle, Tom Erdimi, le Ministre de l’Éducation Nationale et de la Promotion Civique, Mamadou Gana Boukar, et la Ministre Déléguée auprès du Ministre d’État chargé des Finances, Mme Fatima Haram Acyl. Étaient également présents des membres du gouvernement, des diplomates, des universitaires ainsi que des représentants de la BID.

Un projet structurant pour l’enseignement supérieur

S’étalant sur quatre ans, le PRODEST ambitionne de transformer le paysage de l’enseignement supérieur au Tchad. Il prévoit la construction de nouvelles infrastructures pour quatre institutions majeures :

  • L’Institut National Supérieur des Sciences Agronomiques et des Technologies Agroalimentaires de Laï.
  • L’Institut National Supérieur de l’Élevage de Moussoro.
  • L’Université de Sarh.
  • La Faculté des Sciences Exactes et Appliquées de l’Université de N’Djamena.

Outre l’amélioration des infrastructures, une importance particulière est accordée à la formation du personnel académique. Le projet vise à former 636 enseignants (doctorants, postdoctorants et en master formation continue) ainsi que 132 techniciens de laboratoire. Cette initiative prévoit une répartition équilibrée avec 60 % des formations axées sur les sciences et 40 % sur les lettres. À terme, 480 nouveaux docteurs viendront renforcer les rangs du corps enseignant tchadien.

Une gestion rigoureuse prônée

Dans son discours, le Ministre d’État, Tom Erdimi, a souligné l’importance de gérer ce projet avec rigueur et transparence. Il a notamment mis en garde contre les dérives habituelles associées à certains projets au Tchad, citant des pratiques de détournement et de mal gouvernance.

De son côté, Mme Fatima Haram Acyl a mis en avant l’impact potentiel du PRODEST sur l’employabilité des jeunes. Selon elle, le projet permettra d’adapter les offres de formation aux besoins réels du marché, réduisant ainsi le fossé entre les compétences des diplômés et les exigences des secteurs économiques.

Le PRODEST se présente comme une réponse concrète aux défis structurels de l’enseignement supérieur tchadien. En misant sur la qualité des infrastructures, la formation des formateurs et l’adéquation entre les formations et le marché de l’emploi, il ouvre la voie à une transformation durable du système éducatif national.

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