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Ce lundi 25 novembre 2024, le Conseil Constitutionnel du Tchad a rendu publique la liste définitive des candidats pour les élections législatives, provinciales et communales prévues pour le 29 décembre prochain. Cette annonce intervient après deux semaines de traitements des recours déposés suite à la publication de la liste initiale des candidatures, dévoilée le 12 novembre par l’Agence Nationale de Gestion des Elections (ANGE).

1 329 Candidats Autorisés

Suite à la publication des résultats préliminaires des candidatures par l’ANGE, 116 recours ont été déposés auprès du Conseil Constitutionnel. Après un examen minutieux, l’instance a validé 1 329 candidatures pour les trois élections, ouvrant ainsi la voie à une compétition qui pourrait marquer un tournant pour la démocratie tchadienne.

Le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) au Coeur des Controverses

Parmi les recours, cinq concernaient des demandes de réinscription dans la liste des candidats, toutes émanant du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), le parti au pouvoir. Après avoir examiné les arguments et les preuves fournies, le Conseil Constitutionnel a décidé de donner suite à deux des demandes, permettant ainsi à Mme Mariam Djimet Ibet et à Ibrahim Foullah Wang Laouna, candidats du MPS pour la circonscription de N’Djamena, de figurer sur la liste définitive des candidats.

Ces deux candidatures avaient été rejetées par l’ANGE le 12 novembre en raison de soupçons sur leur moralité et des erreurs d’orthographe dans leurs noms. Cependant, après un examen des recours, le Conseil a estimé que ces éléments ne justifiaient pas un rejet définitif.

Candidatures Rejetées pour Condamnations Judiciaires

En revanche, le Conseil Constitutionnel a rejeté la candidature de Mahamat Zen Bada, candidat du MPS pour la circonscription d’Abtouyour, en raison de sa condamnation en 2012 pour détournement de fonds publics et faux en écriture. L’ANGE avait déjà invalidé sa candidature pour des motifs similaires, et le Conseil a maintenu cette décision.

Deux autres candidats, Mahamoud Boubakary et Salomon Gaïdro, également condamnés pour des infractions pénales, ont vu leurs recours rejetés. Le président du Conseil Constitutionnel a rappelé qu’en l’absence d’amnistie ou de réhabilitation, une personne condamnée reste inéligible et que ces trois candidats ne pourraient participer à l’élection.

Sanctions Légales et Conséquences

Les trois candidats dont les recours ont été rejetés font face à des poursuites judiciaires. En effet, le Conseil Constitutionnel a ordonné le transfert de leurs dossiers au procureur de la République pour que des mesures appropriées soient prises. Leur inscription sur la liste électorale, ainsi que la production de casiers judiciaires vierges falsifiés, constitue une infraction à la loi, selon les autorités compétentes.

Une Élection Cruciale

Les élections législatives, provinciales et communales du 29 décembre prochain sont particulièrement attendues, car elles marquent la fin de la transition politique entamée en avril 2021 après la disparition tragique du Maréchal Idriss Déby Itno. Cette transition avait donné lieu à la mise en place d’un gouvernement intérimaire et à une révision du cadre électoral, afin d’ouvrir la voie à de nouvelles élections démocratiques.

Ainsi, ces élections s’inscrivent dans un contexte politique sensible, où le respect des normes juridiques et la transparence des processus électoraux sont cruciaux pour la crédibilité du système démocratique du Tchad. Les électeurs tchadiens attendent une élection pacifique et juste, permettant de construire un avenir politique stable pour le pays.

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