À l’approche de l’élection présidentielle tant attendue du 06 mai, une vague de désinformation semble déferler sur les réseaux sociaux, mettant en péril l’intégrité du processus électoral au Tchad. Des faux sondages circulent avec une fréquence alarmante, semant confusion et doute parmi les électeurs. Ces pratiques douteuses surviennent malgré le code de bonne conduite élaboré par l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) et signé par les dix candidats en lice pour la magistrature suprême, le 7 avril dernier. Ce code, symbole d’un engagement envers une compétition électorale saine et équitable, semble déjà être mis à rude épreuve.
Parmi les incidents notables, Succès Masra, le dynamique candidat des Transformateurs, a écarté les principes de ce code en affirmant, lors d’une interview accordée à la BBC le 26 avril, être le favori incontesté de cette élection selon “tous les sondages”. Cette déclaration audacieuse soulève des questions sur la véracité et l’origine de ces sondages, d’autant plus que l’ANGE a clairement stipulé que la publication de toute forme de résultats électoraux relève de sa seule compétence.
De plus, l’ombre de la désinformation s’étend sur les réseaux sociaux, où des comptes Facebook et Twitter, certains anonymes et d’autres affiliés à des partis politiques, prétendent détenir des sondages exclusifs ou diffusent des documents manipulés. Ces actions ne font qu’exacerber les tensions et menacent de compromettre la sérénité du scrutin.
Il est impératif que les Tchadiens restent vigilants et critiques face aux informations qui leur sont présentées, surtout en ces temps cruciaux. La désinformation est un fléau qui menace non seulement l’équité de l’élection présidentielle mais aussi la cohésion sociale. En ces moments décisifs pour l’avenir du Tchad, il est de la responsabilité de chacun de chercher la vérité et de se tenir informé par des sources fiables et officielles. La démocratie tchadienne mérite un débat éclairé, respectueux et basé sur des faits avérés.