Après la décision unilatérale du Président américain Donald Trump, le 4 juin dernier, de suspendre l’octroi de visas aux ressortissants tchadiens pour cause de “taux élevé de dépassement de séjour”, les relations diplomatiques entre Washington et N’Djamena ont connu une tension soudaine. En réponse, le gouvernement tchadien, suivant les instructions du Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, a adopté une mesure de réciprocité visant les ressortissants américains.
Cependant, dans un tournant diplomatique encourageant, le ministère tchadien des Affaires étrangères a annoncé, via un communiqué officiel ce mercredi, qu’un dialogue constructif a été engagé entre les deux pays. À la suite d’une rencontre entre le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères du Tchad, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, et le Chargé d’Affaires de l’ambassade des États-Unis au Tchad. plusieurs mesures d’apaisement ont été convenues.
Des premières avancées concrètes
Selon le communiqué, les deux parties ont décidé de :
Maintenir la validité des visas délivrés avant le 3 juin pour les ressortissants tchadiens et américains. Ceux-ci ne seront donc pas révoqués malgré la suspension en cours.
Poursuivre la délivrance de visas pour les fonctionnaires détenteurs de passeports officiels des deux pays, à condition que les demandes soient déposées au moins deux semaines avant le début de la mission concernée.
Autoriser l’entrée des binationaux tchadiens-américains sur le territoire tchadien sur présentation d’un passeport tchadien valide ou d’un laissez-passer délivré par une représentation diplomatique du Tchad.
Un groupe de travail conjoint mis en place
Afin de parvenir à une solution durable, un groupe de travail bilatéral a été mis en place. Il aura pour mission de discuter des préoccupations liées aux visas et de poser les bases d’une normalisation progressive des relations bilatérales.
Cette initiative est perçue comme un pas important vers la désescalade de la crise diplomatique naissante entre les deux pays. Elle témoigne d’une volonté commune d’éviter une détérioration durable des relations, dans un contexte international déjà marqué par de nombreuses tensions.
En route vers une sortie de crise
Pour de nombreux observateurs, cette reprise du dialogue et les mesures annoncées pourraient marquer le début d’une sortie de crise, en misant sur la coopération et la diplomatie plutôt que sur la confrontation. Reste à voir si ces efforts conjoints suffiront à rétablir pleinement la confiance entre les deux nations.
