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 Le Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable, Hassan Bakhit Djamous, a marqué les esprits lors de la 29ᵉ Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP29) ce mardi 19 novembre 2024 à Bakou. Représentant le Président de la République du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, il a livré un plaidoyer vibrant en faveur d’une action urgente et collective pour faire face aux effets dévastateurs du changement climatique.

Dès les premières phrases de son discours, M. Hassan Bokhit Djamous a rappelé la gravité de la situation au Tchad, un des pays les plus vulnérables au réchauffement planétaire. « Mon pays attache un grand intérêt à la protection de l’environnement, de la planète qui subit les effets néfastes des changements climatiques », a-t-il affirmé, appelant à une mobilisation globale. Les conséquences du dérèglement climatique – désertification, sécheresses prolongées et précipitations imprévisibles – menacent directement les écosystèmes et les moyens de subsistance des populations.

Ces bouleversements, a-t-il souligné, fragilisent l’économie du pays, désintègrent les foyers et déstructurent les communautés rurales. « Les impacts du changement climatique sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle de notre pays sont alarmants », a-t-il averti, insistant sur le fait que ces crises, si elles ne sont pas rapidement résolues, auront des répercussions irréversibles sur les générations futures.

Le sauvetage du Lac Tchad a constitué le cœur de son intervention. Source essentielle de vie pour plus de 30 millions de personnes dans la région, le lac est menacé par le réchauffement climatique et la surexploitation. « Je ne saurais terminer mes propos sans renouveler mon appel pour le sauvetage du Lac Tchad », a déclaré le ministre avec insistance. Autrefois l’un des plus grands lacs d’Afrique, il a perdu plus de 90 % de sa surface en quelques décennies, entraînant des conséquences catastrophiques pour les communautés locales.

M. Hassan Bokhit Djamous a également plaidé pour des mesures concrètes en faveur des pays les plus vulnérables, notamment ceux touchés par les conflits. Il a proposé la création d’un mécanisme de financement spécial pour ces nations, soulignant que les besoins des États fragiles doivent être intégrés dans tous les mécanismes de financement climatique. « Le renforcement des capacités institutionnelles des pays fragiles est une priorité absolue », a-t-il affirmé.

Le ministre a également exhorté la communauté internationale à mobiliser des ressources substantielles et à orienter les financements climatiques vers des initiatives spécifiques permettant aux pays en développement de faire face aux défis environnementaux croissants.

En conclusion, Hassan Bakhit Djamous a lancé un appel à une solidarité mondiale renforcée. « La lutte contre le changement climatique est une responsabilité partagée », a-t-il déclaré, appelant les grandes nations émettrices de gaz à effet de serre à honorer leurs engagements.

À travers cette intervention, le Tchad réaffirme sa détermination à faire entendre la voix des pays vulnérables sur la scène internationale. La COP29 représente une opportunité cruciale pour ces nations de se battre pour des solutions globales, équitables et inclusives face à l’urgence climatique. Alors que les discussions se poursuivent à Bakou, le plaidoyer du Tchad résonne comme un rappel puissant des enjeux climatiques et humains au cœur des débats internationaux.

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