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 Dans un contexte de changement constant, les normes et conventions évoluent rapidement, y compris dans le domaine de la mode. Un phénomène marquant de la mode contemporaine est la tendance croissante chez les jeunes femmes à adopter des coiffures traditionnellement masculines. Ce qui était autrefois justifié principalement par des préoccupations de santé est désormais devenu un choix stylistique personnel pour beaucoup d’entre elles dans la ville de N’Djamena. Pour comprendre cette évolution, nous avons rencontré plusieurs jeunes femmes qui ont fait ce choix audacieux.

Chanceline Issa, étudiante et coiffeuse, fait partie de celles qui ont opté pour une coiffure masculine. Pour elle, ce choix est motivé par des raisons de santé et des considérations économiques. Elle explique : « Je me suis coiffée comme un homme en raison de ma santé et pour éviter des dépenses excessives. » En effet, les coiffures masculines nécessitent moins de produits et de temps, ce qui permet de réduire les coûts et d’éviter des problèmes capillaires.

Aneta Priscille Otombé, étudiante en droit à l’Université de N’Djamena, adopte cette coiffure pour des raisons purement stylistiques. « Avant, je me coiffais de manière plus traditionnelle, mais j’ai décidé de changer pour un style plus masculin. Aujourd’hui, je me sens vraiment bien avec cette coiffure », déclare-t-elle, voyant dans ce choix une manière d’affirmer sa personnalité.

Cependant, ces choix ne sont pas sans défis. Chanceline Issa raconte les réticences des hommes face à sa coiffure, tandis qu’Aneta Priscille Otombé a dû surmonter l’opposition de sa famille. « Ma famille n’acceptait pas ma coiffure au début, mais j’ai insisté pour qu’ils respectent mon choix », confie Otombé.

Malgré ces obstacles, ces jeunes femmes sont déterminées à conserver leurs coiffures masculines, le considérant comme un élément essentiel de leur identité et de leur bien-être. Cette tendance capillaire ne se limite donc pas à une simple mode ; elle reflète une volonté d’affirmer leur liberté individuelle et de redéfinir les normes de beauté dans une société en pleine transformation.

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