L’Afrique, perçue comme le dépotoir des visions occidentales du monde, se voit à nouveau confrontée à une nouvelle donne occidentale : l’homosexualité. Trente années après les indépendances africaines, la démocratie occidentale lui a été imposée, suscitant des résistances et provoquant des bouleversements sociaux. Cette démocratie occidentale a jusque-là du mal à s’adapter en Afrique même si elle s’y est implantée. En réalité, le coût humain que l’Afrique a payé pour la démocratie est au-delà de celui qu’il a payé sous la dictature. L’esclavage et la colonisation, deux autres visions civilisatrices occidentales précédant la démocratie ont aussi dépassé en ignominie les sauvages civilisations africaines.
Comme c’est le vainqueur, le puissant qui raconte l’histoire, l’occident ne juge pas nécessaire de tenir compte des statistiques macabres de ces bouleversements des sociétés africaines, parce qu’il s’agit des visions occidentales du monde. L’Afrique sauvage aux civilisations sauvages ! Elles sont sauvages mais pas plus immorales que l’esclavage, la colonisation, la démocratie et les autres pratiques contre-natures !
Trente années après le vent de la démocratie des années 1990, un autre vent nouveau semble souffler sur le continent africain : celui de l’homosexualité. Les résistances pourraient emporter les dirigeants africains, tout comme cela s’est produit avec la démocratie. Le président français François Hollande, proclamant « le Mariage pour Tous », a marqué le début de grands bouleversements à venir.
Comme dans les années 1990, où se proclamer démocrate garantissait l’appui occidental pour accéder au pouvoir en Afrique, il semble que désormais, certains Africains pourraient se proclamer ouvertement homosexuels pour obtenir un soutien similaire. Un tel schéma est déjà en marche en Ouganda.
Bénis les homos !
Le Pape François, au lieu de maudire une pratique contre-nature a ordonné la bénédiction des couples homosexuels. Toutes les explications et gesticulations visant à nuancer les propos du Pape ne tiennent pas debout, ne sont pas suffisantes. Il s’agit d’un petit pas important vers l’acceptation de l’homosexualité dans la civilisation chrétienne. Et pour donner la voie à suivre, la France catapulte au devant de la scène un homosexuel comme premier ministre de la République de France, « la France, fille ainée de l’Eglise ».
Ce qui touche l’Eglise catholique touche la France et ce qui touche la France touche l’Afrique !
Lanadoum Kossat