Dans la nuit du samedi 25 janvier 2025, un violent accrochage a eu lieu dans les environs du village d’Amdouma, au sein de la Réserve de Faune de Bahr Salamat, entre les forces de défense et de sécurité, accompagnées des éléments du Secteur faune de la Province du Salamat, et un groupe suspecté de braconnage. L’opération a tourné au drame avec un bilan provisoire de deux braconniers neutralisés, tandis que quatre membres de la Garde Nationale et Nomade du Tchad (GNNT) ont perdu la vie. Un autre élément de la GNNT a été grièvement blessé, et un des présumés braconniers a réussi à prendre la fuite.
Alerté de la situation, le délégué du gouvernement auprès de la province du Salamat, le Général Abdoulaye Brahim Siam, s’est immédiatement rendu sur place. Accompagné de renforts des forces de défense et de sécurité, il a supervisé les opérations et mis en place une stratégie pour poursuivre les assaillants. Cet acte montre la détermination des autorités à lutter contre le braconnage, un fléau qui menace les écosystèmes de la région et met en péril la biodiversité précieuse de la Réserve de Bahr Salamat.
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Les autorités locales ne comptent pas relâcher la pression sur les braconniers. Selon des sources sur le terrain, les forces de défense, les Gardes Forestiers et fauniques ont intensifié la traque pour retrouver le fugitif et démanteler tout réseau lié à ces activités illégales.
Face à cette tragédie, le Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable, Hassan Bakhit Djamous, a exprimé sa profonde tristesse et présenté ses condoléances aux familles des victimes. Il a également salué le courage des forces engagées dans cette lutte pour la protection de l’environnement. Selon lui, cet incident doit renforcer l’engagement national à préserver les richesses naturelles .
La Réserve de Faune de Bahr Salamat, classée comme l’une des zones protégées les plus importantes du Tchad, est régulièrement ciblée par les braconniers en raison de sa faune abondante, notamment les éléphants et autres espèces menacées. Cet accrochage rappelle l’urgence d’un renforcement des moyens matériels et humains pour sécuriser les aires protégées et lutter contre les crimes environnementaux.