Le ministre d’État et ministre des Affaires étrangères du Tchad, S.E.M. Abderaman Koulamallah, son homologue français des Affaires étrangères, S.E.M. Jean-Noël Barrot, et le Secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires des Nations Unies, M. Tom Fletcher, ont effectué une visite conjointe à la frontière Tchad-Soudan ce jeudi 28 novembre 2024. Cette mission avait pour objectif principal de constater de visu la situation alarmante des milliers de réfugiés et de retournés tchadiens qui fuient les violences dans les pays voisins, notamment le Soudan.
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L’Est du Tchad, déjà vulnérable, est aujourd’hui confronté à un afflux massif de réfugiés en provenance du Soudan et d’autres régions dévastées par les conflits. En plus des réfugiés, de nombreux Tchadiens qui avaient émigré à cause des tensions politiques et économiques se voient contraints de revenir dans leur pays, accentuant ainsi une pression sur les ressources déjà limitées.
Lors de leur visite sur le terrain, les trois personnalités ont souligné l’ampleur de la crise humanitaire qui affecte non seulement les réfugiés mais aussi les communautés locales, qui subissent de plein fouet l’impact économique, sanitaire et social de cet afflux.
Les autorités tchadiennes, le gouvernement français et les Nations Unies ont insisté sur l’importance d’une solidarité internationale renforcée pour répondre aux besoins croissants des réfugiés et des retournés tchadiens. Les réfugiés et retournés tchadiens nécessitent une aide humanitaire immédiate, notamment en matière de nourriture, d’abris, de soins médicaux, ainsi qu’un soutien pour leur réinsertion sociale et économique. Le ministre français des Affaires étrangères a précisé que la France se tient prête à renforcer son soutien en matière de coopération humanitaire et de développement pour alléger les souffrances des populations déplacées.
Les trois personnalités ont conclu en soulignant la nécessité de renforcer les efforts diplomatiques pour mettre fin aux conflits dans la région et offrir des solutions durables aux populations touchées. “Il ne suffit pas de gérer l’urgence ; il est impératif de travailler à la paix pour prévenir de nouvelles crises
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humanitaires”, ont-ils conclu, appelant à un engagement plus fort de la communauté internationale pour soutenir le Tchad et ses voisins dans ce combat contre les conséquences des conflits.
Cette visite de terrain constitue un signal fort pour la communauté internationale, soulignant l’urgence d’une action coordonnée et immédiate face à la crise humanitaire à la frontière Tchad-Soudan.