Ce mardi 26 novembre 2024, la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) a réuni les responsables des médias privés et publics au Centre de Formation pour le Développement (CEFOD) pour une rencontre essentielle. L’objectif était de clarifier les modalités pratiques d’enregistrement et de diffusion des messages de campagne des candidats en vue des élections législatives, provinciales et communales prévues pour le 29 décembre prochain. Cette initiative a permis aux médias de mieux comprendre leur rôle dans la couverture de cette échéance électorale.
Au cours de cette rencontre, Toradoumbaye Geoofrey, Chef du département formation et recherche à la HAMA, a présenté de manière détaillée les règles qui régiront l’enregistrement et la diffusion des messages de campagne. Selon lui, en plus de l’Office National des Médias Audiovisuels (ONAMA), d’autres médias audiovisuels privés ont été choisis pour prendre part à l’enregistrement et à la diffusion des messages. Cela représente une évolution par rapport à la pratique habituelle où ces messages étaient traditionnellement réservés aux médias publics tels que l’ONAMA et l’Agence Tchadienne de Presse et d’Edition (ATPE).
Toradoumbaye a souligné la difficulté logistique que représenterait l’enregistrement de tous les messages de campagne étant donné le nombre élevé de candidats. C’est pourquoi la HAMA a décidé de confier cette tâche aux partis politiques eux-mêmes. Chaque parti pourra enregistrer et diffuser un message de campagne d’une durée maximale de trois minutes. Par ailleurs, les médias audiovisuels auront droit à cinq minutes de reportage par candidat, garantissant ainsi une couverture équilibrée de toutes les formations politiques et de leurs activités de campagne.
Concernant la presse écrite et électronique, les responsables de la HAMA ont précisé qu’il n’y a pas d’obligation stricte pour ces médias de couvrir la campagne électorale. Cependant, ils doivent veiller à l’équité et à l’égalité dans le traitement des candidats. Chaque média engagé dans la couverture de cette campagne devra offrir un traitement égal à tous les partis politiques, sans discrimination, pour assurer une compétition juste et transparente.
La HAMA a également insisté sur l’importance de diffuser les messages en langues officielles. Ainsi, les messages de campagne seront enregistrés et diffusés en français et en arabe, les deux langues officielles du Tchad. Pour les médias qui souhaitent diffuser des messages en langues locales, il leur sera demandé de fournir une traduction fidèle en français ou en arabe afin de garantir la compréhension de tous les citoyens, minimisant ainsi le risque de dérapages ou de malentendus.
Cette rencontre a été l’occasion pour les responsables des médias et les journalistes de poser diverses questions sur les modalités pratiques de cette campagne médiatique. Les représentants de la HAMA ont pris le temps de répondre à chaque préoccupation, assurant ainsi que tous les acteurs des médias seront bien informés des règles en vigueur pour une couverture équilibrée et respectueuse des principes démocratiques.