Le Ministre de la Santé Publique, Dr Abdelmadjid Abderahim, a procédé ce lundi 25 novembre 2024, au lancement officiel de la première édition du cours national de paludologie. Organisé au siège du ministère, cet événement novateur marque une étape clé dans les efforts du Tchad pour éradiquer le paludisme d’ici 2030.
Cette formation de trois semaines, qui alterne phases théoriques et pratiques, réunit des techniciens de santé issus de six hôpitaux nationaux, de 13 délégations provinciales ainsi que 16 médecins-chefs de districts. Avec la participation de 24 formateurs expérimentés, l’objectif est de renforcer les compétences des acteurs de terrain dans la lutte contre ce fléau.
Un engagement multisectoriel contre le paludisme
Lors de la cérémonie, le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Dr Mahamat Saleh Diar, a souligné l’importance stratégique de cette initiative. « La lutte contre le paludisme requiert des approches innovantes et des engagements renforcés pour faire face à ses lourdes conséquences », a-t-il déclaré. Il a salué l’impulsion donnée par le ministre de la Santé publique, dont le leadership dynamise l’ensemble des efforts du programme.
Le coordonnateur du cours, professeur Ali Mahamat Moussa, a présenté en détail le contenu de la formation et les méthodes pédagogiques utilisées. Il a insisté sur la nécessité pour l’université d’être au service des préoccupations sanitaires des populations.
Soutien des partenaires internationaux
Présente à l’événement, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Anya Blanche Philomène, a rappelé que l’Afrique reste la région la plus touchée par le paludisme et que le Tchad en subit de plein fouet les répercussions. Elle a néanmoins affirmé que le pays dispose des moyens nécessaires pour éliminer la maladie d’ici 2030, grâce à des outils de prévention éprouvés. Elle a exhorté les participants à faire preuve d’assiduité pour maximiser les retombées de cette formation.
Une priorité nationale
Dans son intervention, le ministre Dr Abdelmadjid Abderahim a souligné que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de santé, fortement soutenue par le Président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno. « La lutte contre le paludisme est une priorité des priorités », a-t-il déclaré, faisant référence à une réunion stratégique récente avec le Chef de l’État, où des directives claires ont été données pour intensifier les actions dans ce domaine.
Le ministre a également insisté sur la nécessité d’une collaboration étroite entre les institutions publiques, les ONG, les partenaires internationaux et la communauté scientifique. « Malgré les défis, des avancées notables ont été réalisées grâce à des stratégies innovantes, notamment la distribution de moustiquaires imprégnées, l’utilisation de traitements préventifs et l’intensification des campagnes de sensibilisation. »
Ce premier cours de paludologie constitue une étape décisive dans la lutte contre le paludisme au Tchad. Il reflète une volonté politique ferme et une mobilisation collective pour offrir des solutions durables à une maladie qui continue d’affecter des millions de vies.