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 Le Mali connaît un bouleversement dans le processus de sa transition politique ce jeudi 21 novembre 2024 avec la nomination du général Abdoulaye Maïga au poste de Premier ministre. Ancien porte-parole du gouvernement, il succède à Choguel Kokalla Maïga, civil nommé en 2021 après le coup d’État orchestré par le général Assimi Goïta. 

Cette annonce a été faite par Alfousseyni Diawara, secrétaire général de la Présidence, déclarant la fin des fonctions du gouvernement précédent. Ce remaniement survient dans un contexte de transition politique prolongée, marqué par des critiques croissantes et des tensions internes. 

Quelques jours avant son limogeage, Choguel Kokalla Maïga, figure politique majeure et ancien ministre, avait exprimé de vives critiques sur la gestion de la transition. Lors d’un meeting le 16 novembre, il dénonçait son exclusion des décisions clés et le prolongement de la transition, une position qui aurait contribué à son éviction. À 66 ans, Choguel Maïga reste une personnalité influente et pourrait se présenter aux futures élections présidentielles si celles-ci sont organisées. 

La nomination du général Abdoulaye Maïga est perçue comme un renforcement de l’emprise de la junte militaire au pouvoir. Cette décision soulève des inquiétudes sur la tenue des élections et le retour à un régime civil, attendu depuis des années. 

Alors que le Mali traverse une période d’instabilité, l’avenir politique du pays demeure incertain. Cette transition prolongée risque d’amplifier les frustrations populaires et les divisions internes, laissant présager une phase aussi délicate que tumultueuse.

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