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Le président de l’Agence Nationale de Gestion des Elections (ANGE), Ahmed Bartchiret, a reçu ce lundi 28 octobre 2024, le président de la Commission de la Communauté Economique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), Gilberto da Piedade Verissimo, pour une réunion cruciale dans le contexte politique tendu au Tchad. L’échange a porté sur la question de la non-participation de certains partis de l’opposition aux prochaines élections législatives, provinciales et communales, prévues pour le 29 décembre.

Avec un rôle de facilitateur dans la transition politique en cours au Tchad depuis l’accession de Mahamat Idriss Déby Itno à la présidence, la CEEAC intensifie ses consultations pour garantir la transparence et l’inclusivité du processus électoral. L’institution sous-régionale s’inquiète de l’absence annoncée d’une frange de l’opposition, notamment du Groupe de concertation des acteurs politiques et du parti Les Transformateurs, qui contestent la tenue des élections à cette date.

À l’issue de l’audience, Gilberto da Piedade Verissimo a partagé son analyse de la situation : « Nous avons reçu des explications et des informations de l’ANGE. Nous nous engageons à dialoguer avec les différentes parties concernées – les acteurs réclamant un report, ceux souhaitant le maintien de la date et les partenaires internationaux du Tchad – pour éviter tout risque de crise. »

Les arguments des partis boycottant les élections soulignent les difficultés que traverse le pays, notamment les graves inondations qui ont touché des milliers de citoyens et les réformes du code électoral jugées insuffisantes. Le dépôt des candidatures, lancé le 19 octobre, se poursuivra jusqu’au 1er novembre, un délai permettant, espère-t-on, aux différentes forces politiques de réévaluer leur participation.

Pour la CEEAC, cette médiation est une étape de plus dans son engagement pour une transition stable et consensuelle au Tchad. Les prochains jours seront décisifs quant à l’avenir de ce scrutin, alors que l’institution mise sur le dialogue pour éviter une fracture politique préjudiciable au processus de transition.

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