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 Dans les premières lueurs de l’aube, les femmes balayeuses de N’Djamena, capitale du Tchad, s’emploient quotidiennement à nettoyer les rues pour le compte de la mairie. Malgré l’importance de leur mission pour la propreté et l’image de la ville, elles sont exposées à un danger constant : les accidents de la circulation. Ces travailleuses, armées de balais et de courage, commencent leur journée dès 6h, 7h ou 8h, en plein cœur des heures de pointe, un moment où la circulation est particulièrement dense.

Les risques qu’elles encourent sont élevés. Travaillant souvent au milieu de la chaussée, sans protection adaptée, ces femmes sont directement exposées aux flux de véhicules, se retrouvant fréquemment dans des situations périlleuses. Leur vulnérabilité face aux automobilistes augmente considérablement dans ces conditions, transformant leur mission de nettoyage en une lutte quotidienne pour leur sécurité. Cette situation interroge sur les conditions de travail de ces employées municipales, alors même que leur présence sur les routes est essentielle au bien-être de la communauté.

Face à cette situation, la mairie de N’Djamena est sollicitée pour améliorer la sécurité de ses agents de voirie. Une solution pourrait consister à réorganiser les horaires de travail de ces femmes, en déplaçant les séances de nettoyage entre minuit et 5h du matin, avant le pic de circulation. Une telle réorganisation des horaires permettrait non seulement de protéger ces travailleuses, mais aussi de garantir des routes dégagées dès le lever du jour pour les usagers. Cette mesure, déjà adoptée dans des villes comme Dakar, pourrait réduire drastiquement les risques d’accidents tout en maintenant l’efficacité du service de voirie.

Toutefois, pour assurer la sécurité des balayeuses en horaires nocturnes, des mesures complémentaires doivent être mises en place. Un éclairage public suffisant, des équipements de signalisation bien visibles, ainsi qu’une sensibilisation des conducteurs à la présence des agents de voirie sont autant de dispositions nécessaires pour sécuriser ces travailleuses.

Au-delà des questions d’horaires, l’amélioration des conditions de travail des balayeuses de N’Djamena pourrait également passer par une diversification de la main-d’œuvre. En effet, de nombreuses femmes engagées dans cette tâche sont âgées et peinent à supporter l’exigence physique de leur activité. Recruter des jeunes hommes et femmes pour épauler les équipes actuelles permettrait de répartir plus équitablement les efforts et d’augmenter la productivité, tout en allégeant la charge de travail des employées.

L’appel est donc lancé à la mairie de N’Djamena pour qu’elle prenne des mesures concrètes et immédiates en faveur de ces femmes, véritables piliers de la propreté urbaine. En réaménageant les horaires, en renforçant les dispositifs de sécurité et en diversifiant la main-d’œuvre, la municipalité pourrait offrir des conditions de travail dignes et sécurisées. En agissant ainsi, N’Djamena pourrait non seulement devenir un exemple en matière de protection des agents municipaux, mais aussi inspirer d’autres villes à travers le pays et le continent à placer la sécurité de leurs agents de voirie au cœur de leurs priorités.

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