Ce mercredi 23 octobre 2024, par décret présidentiel N°1166/PR/2024, le Président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno, a promulgué la loi N°022/CNT/2024 du 14 octobre 2024, attribuant un statut particulier à la ville de N’Djaména. Cette décision marque une étape significative dans le cadre du développement institutionnel et administratif de la capitale tchadienne, en lui octroyant une autonomie renforcée et des compétences élargies.
La nouvelle loi vise à répondre aux besoins spécifiques de N’Djaména en matière de gestion locale et de développement, en prenant en compte ses particularités uniques en tant que centre politique, économique et culturel du Tchad. Cette autonomie accrue permettra à la capitale de mieux gérer des domaines essentiels tels que l’urbanisme, l’aménagement du territoire et le développement économique et social.
L’objectif affiché par cette réforme est d’améliorer la gouvernance locale, en offrant aux autorités municipales une plus grande capacité d’action. La loi devrait également favoriser une meilleure qualité des services publics pour les habitants de N’Djaména, notamment dans les secteurs de l’assainissement, du transport et de l’éducation.
Au-delà de l’amélioration des infrastructures et des services, la promulgation de ce texte s’inscrit dans une démarche plus large de décentralisation. En renforçant les prérogatives locales, le gouvernement tchadien souhaite promouvoir un développement harmonieux de la capitale, tout en offrant de nouvelles perspectives pour la participation des citoyens à la gestion de leur ville.
Cependant, le succès de cette réforme repose sur plusieurs facteurs, notamment la volonté politique des autorités, l’engagement des acteurs locaux et la mobilisation de la société civile. Si ces conditions sont réunies, cette loi pourrait constituer une avancée majeure pour le développement durable et inclusif de N’Djaména, tout en renforçant la décentralisation au Tchad.