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À l’occasion de la Journée mondiale contre la rage, le Ministre de l’Élevage et de la Production animale, Pr Abderahim Awat Atteib, a tenu un point de presse ce vendredi 27 septembre 2024, pour rappeler l’urgence de la lutte contre cette maladie mortelle qui continue de sévir au Tchad. Placée sous le thème « Brisons les barrières », cette édition 2024 met en avant l’importance d’une coopération renforcée entre les secteurs de la santé humaine, animale et environnementale, conformément à l’approche « Une seule santé » ou « One Health ».

Dans son discours, le ministre a dressé un état des lieux préoccupant de la situation de la rage dans le pays. Sur les 38 échantillons prélevés et analysés par l’Institut de Recherche en Élevage pour le Développement (IRED), 35 se sont révélés positifs, démontrant ainsi la persistance de la maladie et les risques qu’elle fait peser sur la population. Malgré le fait que la rage soit une maladie évitable, elle continue de causer des pertes humaines et animales faute de sensibilisation et de mesures préventives efficaces.

Le ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à éliminer la rage d’ici 2030, en partenariat avec des organisations internationales telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Alliance globale contre la rage (GARC). Cet objectif ambitieux nécessitera, selon lui, une mobilisation sans précédent de tous les acteurs concernés, des vétérinaires aux agents de santé publique, en passant par les propriétaires d’animaux.

« Un chien vacciné, c’est une vie humaine sauvée », a souligné Pr Abderahim Awat Atteib, insistant sur l’importance de la vaccination des animaux domestiques, notamment les chiens, principaux vecteurs de la rage. Il a exhorté à une action collective pour soutenir les campagnes de vaccination, sensibiliser la population et améliorer la gestion des cas de rage. Le ministre a également insisté sur la nécessité de renforcer la surveillance épidémiologique afin de contenir la propagation de la maladie.

Il a encouragé les vétérinaires à redoubler d’efforts dans leurs campagnes de vaccination et à sensibiliser les communautés aux dangers de la rage, rappelant aux propriétaires d’animaux l’obligation de vacciner leurs compagnons. Cette journée de réflexion est aussi un appel à l’action : le Tchad, avec le soutien de ses partenaires, entend briser les obstacles qui freinent encore l’éradication de cette maladie.

Le ministre a conclu en appelant à une mobilisation générale : « La rage est une maladie que nous pouvons éradiquer, si nous agissons ensemble. » Le chemin vers l’élimination de la rage d’ici 2030 sera parsemé de défis, mais avec une approche concertée, le Tchad pourrait enfin vaincre cette maladie qui continue de faire des victimes dans l’ombre.

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