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Un décret récent a validé la loi controversée autorisant la castration chirurgicale des violeurs à Madagascar, adoptée en février dernier. Ce texte, dont les détails complets n’ont pas encore été publiés, a rapidement suscité des réactions internationales. Les ONG de défense des droits humains et la Conférence des évêques de Madagascar ont fermement critiqué cette mesure, la qualifiant d’inhumaine et contraire aux principes des droits de l’homme. Ils craignent que cette loi n’entraîne des violations graves des droits et ne favorise une justice punitive plutôt que réparatrice.

La ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, a défendu la législation en affirmant que Madagascar, en tant que nation souveraine, a le droit de modifier ses lois pour protéger ses citoyens. Elle a souligné l’urgence d’agir face à la hausse des viols dans le pays, avec 600 cas de viols de mineurs enregistrés l’année précédente, selon ses déclarations à l’AFP. Pour elle, cette mesure est une réponse nécessaire à une situation de plus en plus préoccupante.

Cependant, les opposants à la loi craignent une justice excessive et une possible stigmatisation des victimes. Ils estiment que la castration chirurgicale pourrait violer les droits de l’homme et négliger les causes profondes du viol, telles que les facteurs sociaux et psychologiques. Ils plaident pour des approches plus humanitaires et préventives pour lutter contre la violence sexuelle.

La mise en œuvre de cette loi pourrait avoir des conséquences majeures sur le système judiciaire malgache et l’image internationale du pays. Alors que les débats autour de cette législation se poursuivent, la communauté internationale observe attentivement la situation et attend les prochaines étapes de son application.

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