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L’adjudant-chef Tchéré Abit, dernier survivant tchadien de la guerre d’Indochine, s’est éteint ce jeudi 22 août à l’âge de 99 ans, des suites d’une maladie. Né vers 1925 à Banala, dans le département d’Abtoujour, province du Guéra, il avait intégré l’armée en 1946, marquant ainsi le début d’une carrière militaire exceptionnelle.

Au cours de son engagement, Tchéré Abit a participé à deux des plus grands conflits de l’époque : la guerre d’Indochine au Vietnam et la guerre d’Algérie. À son retour au Tchad, il est intégré en 1960 à l’armée nationale nouvellement créée. Il a notamment servi à la Compagnie Tchadienne de Sécurité, jouant un rôle clé au sein de la garde présidentielle sous le régime de l’ancien président François Ngarta Tombalbaye. Il avait également occupé le poste de chef des motards présidentiels.

Le décès de ce patriarche marque une perte pour le Tchad, et particulièrement pour le Guéra. Considéré comme une « bibliothèque vivante » de l’histoire nationale, Tchéré Abit laisse derrière lui une famille nombreuse, composée de fils et d’arrière-petits-fils.

Le président de la République, Mahamat Idriss Deby Itno, a exprimé sa profonde tristesse dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt. « J’ai appris avec beaucoup de tristesse le décès de notre compatriote, le patriarche adjudant-chef Tchéré Abit, doyen des anciens combattants tchadiens. Je l’avais rencontré le 11 août dernier, à l’issue du défilé commémoratif du 64e anniversaire de l’indépendance. Ce jour-là, j’avais exprimé toute la reconnaissance de la République à ces pionniers du service militaire qui ont défendu l’honneur de notre territoire et démontré la bravoure légendaire du guerrier tchadien », a déclaré le chef de l’État. Il a conclu en adressant ses condoléances les plus attristées à la famille et aux compagnons de l’adjudant-chef Abit, tout en priant pour le repos de son âme.

Avec le départ de l’adjudant-chef Tchéré Abit, une page importante de l’histoire militaire tchadienne se tourne, mais son héritage restera gravé dans la mémoire collective du pays.

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