Lors de la récente retraite à Djibouti consacrée à la crise soudanaise, Abderaman Koulallamah, Ministre d’État et Ministre des Affaires Étrangères du Tchad, a appelé à une solution concertée pour résoudre le conflit. Il a averti que remplacer simplement le leadership du gouvernement soudanais ne suffirait pas, plaidant pour une approche plus globale.
Koulallamah a souligné que le gouvernement soudanais ne peut plus être considéré comme l’unique interlocuteur valable pour la communauté internationale, compte tenu de la dégradation de l’État soudanais. Il a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale de reconnaître cette réalité et de ne pas se focaliser uniquement sur les autorités actuelles.
Critiquant les suggestions de certains pays de nommer un nouveau Premier Ministre au Soudan, Koulallamah a averti que cette mesure pourrait exacerber la crise plutôt que la résoudre. Il a prôné une action collective et coordonnée de toutes les parties prenantes pour parvenir à une solution durable.
La crise soudanaise, marquée par une intensification des violences et une crise humanitaire, à de lourdes conséquences pour le Tchad, qui accueille un grand nombre de réfugiés soudanais, exerçant une forte pression sur ses ressources et infrastructures.
La retraite à Djibouti a réuni divers acteurs internationaux et régionaux pour évaluer les possibilités de résolution pacifique de la crise. L’accent a été mis sur l’importance d’une approche unifiée et cohérente pour surmonter les défis posés par cette situation complexe.
Le Tchad, avec sa frontière de 1 300 km avec le Soudan, est particulièrement affecté par cette crise. La position de Koulallamah souligne la nécessité d’une coopération régionale renforcée. L’avenir de la région dépendra largement de la capacité des parties prenantes à collaborer pour restaurer la paix et la stabilité au Soudan.