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Le Centre de Formation Technique et Professionnelle (CFTP) de Sadjéré, don de la République Populaire de la Chine, attend à être inauguré depuis plusieurs mois. Il a déjà fait l’objet des visites effectuées par les autorités en charge. L’inauguration était prévue initialement en 2023, mais des lenteurs administratives semblent retarder l’ouverture de cette école présentée comme une des meilleure du pays de par sa taille et ses installations.

A ce retard, s’ajoutent des rumeurs de détournement des matériels et autres équipements déjà installés. En effet, ces dernières semaines, les voisins du CFTP sont les témoins des mouvements incessants des voitures chargés des matériels techniques, informatiques et des équipements qui prennent destinations inconnues. Cette situation fait grincer les dents des jeunes de ce quartier, comme d’autres, qui voient en cette école une opportunité pour beaucoup de se former et décrocher un emploi. Ils pointent du doigt les responsables du centre et du Ministère de tutelle et craignent que ce détournement ne soit encore une nouvelle raison de repousser l’ouverture de l’école.  

Des sources recoupées affirment que ces mauvaises pratiques ont vu le jour depuis plusieurs mois. Les gardes nomades affectés pour la sécurisation du centre, sont abandonnés à leur triste sort et privés de nourriture, les poussant à abandonner leurs postes. C’est un autre groupe d’agent de sécurité qui est actuellement déployé pour veiller sur le centre qui, en rappel, dispose de cinq filières à savoir : dépannage automobile, dépannage moto, salon de beauté, décoration de bâtiments et la maintenance informatique.  

Toute compte fait, cette situation, bien que basée sur des soupçons, mérite d’être éclairée et le processus de lancement accéléré. Car au final, le préjudice est subi par la jeunesse qui a besoin d’être formée dans des métiers qui pourront faciliter leur autonomie et leur insertion. Le Ministre de l’enseignement supérieur qui s’est vu confier ce département, connu pour sa rigueur et sa gestion judicieuse de son département, est attendu sur ce point afin de redonner à la formation professionnelle la place qui lui revient.

Au-delà du CFTP de Sadjéré, c’est tout le secteur qui a besoin d’une restructuration. L’état dans lequel se trouvent les CFTP du pays est pitoyable. Une profonde restructuration s’impose et des moyens conséquents sont à mobiliser afin de donner corps à la vision du Président de la République qui s’est engagé à donner à la jeunesse tchadienne les outils qui feront d’elle une jeunesse active et actrice de développement. La fermeté du Chef de l’État affichée récemment concernant le secteur de l’eau doit servir de leçon !

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