Suite au rejet de candidature de Nassour Ibrahim Koursami, membre du Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP), par le Conseil constitutionnel et l’annonce de sa poursuite judiciaire pour faux et usage de faux, le GCAP a fait une réplique juridique. Cette réplique est faite à traves un point de presse tenu ce 29 mars 2024 à N’Djamena.
Le GCAP par la voix de son porte-parole, Max Kemkoye, indique que, «le Conseil constitutionnel n’est ni une juridiction d’instruction, ni une juridiction administrative, ni une juridiction de jugement pour requérir l’ouverture d’une enquête aux fins de poursuite d’un citoyen»
Et par la suite, sur la question de triple nationalité de son candidat, le GCAP justifie que Nassour Ibrahim Koursami est bel et bien tchadien, né de père et de mère eux-mêmes tchadiens.
«Le motif sur lesquels le Conseil Constitutionnel a basé sa décision est assis sur des lois caduques dont l’ordonnance de 1961 abrogée, la décision N°007/CC/2024 est un acte administratif, le Conseil Constitutionnel a motivé sa décision sur une loi inopérante pour invalider la candidature des citoyens tchadiens», argumente le GCAP à travers Max Kemkoy.
«Nous, Partis politiques membres de GCAP et, au-delà le Peuple tchadien, la décision N°O07/CC/2024 est nulle et de nul effet. Ainsi donc, la même décision qui rend éligible d’autres candidats ne peut servir d’une base de droit pour arrêter la liste définitive des candidats supposés éligibles», déclarent les partis membres du GCAP.
En fin, le GCAP entend introduire une « requête en référé » pour constater, selon lui, l’annulation de la décision N°007/CC/2024 du 24 mars 2024 statuant sur les dossiers de candidature et portant publication de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 06 mai 2024, «puisque celle-ci ne saurait faire foi juridiquement», a-t-il martelé.