Le sommet des chefs d’Etat et des Gouvernements de l’Union Africaine ouvert le 17 et 18 février dernier, sur fond de crises dans plusieurs pays du continent.
La crise du Soudan, la crise à l’Est de la RDC, le Sénégal avec le report et la prolongation du mandat de MAacky SAll, les tensions entre la Somalie et l’Ethiopie, le retrait collectif du Burkina-Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO et les transitions en cours au Gabon, Guinée et Tchad sont autant de situation qu’il faut résoudre. Au vu de toutes ces crises, il faut se dire que l’Afrique ne manque pas de dossier sur la table. Mais force est de constater, que l’UA adopte une posture différente quand il s’agit de résoudre les conflits en Afrique. L’institution africaine délègue ses responsabilités diplomatiques aux organisations régionales comme la Communauté Économique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) quand il s’agit des crises en Afrique centrale, de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) quand il s’agit des crises en Afrique de l’Ouest etc. Mais jusqu’à là, cette démarche semble monter inefficace car malgré les sanctions qu’adoptent la CEDAO contre les putschistes, l’Afrique de l’Ouest ne cesse pas de compter les coups d’Etat dans sa partie. Il est donc logique de dire que l’union africaine doit changer de méthode.
Il est vrai, que l’UA ne tolère ni les coups d’Etat ni les conflits armés, il faut aussi se dire que les vraies armes de cette institutions sont aussi des condamnations qu’elle exprime par des communiqués de presse. Pour preuve, dans le dossier du Soudan, l’UA semble dépasser par la situation et a laissé cette affaire aux Etats-Unis et l’Arabie Saoudite. Cela ne fait aucun doute.
En outre, au-delà des simples communiqués et des condamnations auxquelles dont nous sommes habitués, l’UA doit montrer sa fermeté face à toutes les crises en Afrique. Il est impensable qu’après 60 ans d’indépendance, les pays africains, censés se soutenir mutuellement continuent à se faire la guerre dans leur frontière. C’est à croire que l’Afrique est une personne âgée mais sans sagesse.
Les crises électorales se multiplient et la démocratie dans les pays africains peine à trouver sa place. Les élections présidentielles sont toujours contestées et les dirigeants africains semblent muets quand il s’agit de parler d’un de leurs. Comme le dirait les détracteurs de l’UA, c’est un syndicat des présidents.
L’Union Africaine ne doit pas se contenter des communiqués pour exprimer ses préoccupations mais elle doit également réagir de manière efficace face aux multiples crises en Afrique.
Il faut que la force africaine tant attendue entre en action. L’Afrique doit sortir de l’ornière et amorcer un véritable développement. Pour cela, l’UA doit taper du poing sur la table. C’est la seule manière pour cette institution d’amener les africains de croire en elle.
Nous souhaitons bonne chance au nouveau président de l’UA, le président de la Mauritanie, Mohamed Ould El-Ghazaouani qui a succédé celui des Comores Azali Assoumani.