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Le Sénégal fait peur. La décision du parlement Sénégalais prise hier à l’issue d’un vote dans l’hémicycle de reporter les élections présidentielles et de prolonger le mandat du président Macky Sall d’avril à décembre suscite des inquiétudes quant à l’état actuel de la démocratie dans ce pays.  Traditionnellement considéré comme un modèle de stabilité politique en Afrique, cette prorogation du mandat présidentiel a déclenché des manifestations dans les rues de Dakar et  a soulevé des questions sur l’engagement sincère du gouvernement pour le respect des principes démocratiques.

En Afrique, l’alternance politique a été historiquement une caractéristique marquante de la vie politique sénégalaise. Depuis le Président Abdou Diouf, le Sénégal a tout fait pour respecter les délais constitutionnels pour les élections, en dépits des manœuvres politiques. C’est donc une première dans l’histoire politique d au pays de la Teranga. Mais, ce report des élections et cette prolongation du mandat présidentiel au Sénégal  soulève également des préoccupations légitimes quant au respect des normes démocratiques, à l’enracinement de la démocratie en Afrique.

 Il il faut dire que cette situation  senegaliase reflète le mal être de la démocratie en Afrique d’une manière générale. Dans de nombreux pays africains,  l’alternance démocratique est mis à mal par la prolongation de mandats présidentiels, de modifications de constitution, de coups d’état militaires, de répression des manifestations etc. cela met à mal la bonne marche de la démocratique sur le continent  africain.

Décidément entre l’Afrique et la démocratie, c’est  visiblement un mariage forcé. Cette union a été mal négociée car l’Afrique résiste à la démocratie et la démocratie insiste à rester en l’Afrique. Il y a risque de divorce. Mais nous espérons que mariage peut encore tenir. Dans ce contexte, il est important pour la communauté internationale de rester vigilante et de continuer à soutenir les efforts visant à renforcer les institutions démocratiques en Afrique, tout en pressant les dirigeants africains à respecter les principes démocratiques et à favoriser une culture politique de dialogue.  Sans cela, ce que nous craignos tous, le divorce entre l’Afrique et la démocratique risque d’arriver purot que prévu.

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