C’est une femme au parcours exemplaire, respectée dans le paysage médiatique tchadien, qui vient d’être nommée présidente de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) ce mercredi 21 mai 2025. Halimé Assadya Ali Brahim est mère de trois enfants et première femme à être nommée présidente de la HAMA. Elle incarne un choix à la fois stratégique et légitime, tant sa carrière est jalonnée de responsabilités et d’engagement pour la liberté de la presse et le professionnalisme dans le secteur de l’audiovisuel.
Madame Halimé Assadya Ali Brahim est titulaire d’un baccalauréat série A obtenu au Tchad avant de s’envoler au Niger où elle y obtient un Diplôme Supérieur de Journalisme, option Radio/TV, dont elle est sortie major de sa promotion à l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC) de Niamey et d’un Master 2 international en Management des Médias de l’École Supérieure de Journalisme (ESJ) de Lille, en France.
Une ascension au cœur des médias publics
Souriante, courtoise et chevronnée, elle a su s’imposer avec discrétion et efficacité dans un environnement professionnel souvent exigeant. Elle a gravi un à un les échelons des institutions médiatiques tchadiennes : Directrice des Stations Régionales à l’ONRTV, Directrice de la Télévision Tchadienne, puis deux fois Directrice de la Radiodiffusion Nationale. Elle a ensuite été promue Directrice Générale Adjointe de l’Office National des Médias Audiovisuels (ONAMA). La présidente de la HAMA a également occupé des postes stratégiques notamment le poste de Directrice Générale du Ministère des Postes, des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication avant d’occuper le poste stratégique de Directrice Générale Adjointe de la Communication à la Présidence de la République, son dernier poste avant sa nomination à la HAMA.
Une reconnaissance à la hauteur de son parcours
Distinguée par l’État tchadien à plusieurs reprises : Chevalier, Officier, puis Commandeur de l’Ordre National, Halimé Assadya Ali Brahim a également été primée sur la scène africaine, recevant notamment la Palme de l’Excellence Féminine d’Africa Femmes Performantes en 2013. Ces honneurs ne sont pas de simples décorations : ils sont la traduction d’une constance, d’un leadership féminin assumé, et d’une profonde loyauté envers son pays.
Une voix forte dans les organisations professionnelles
Au-delà de ses fonctions institutionnelles, Halimé Assadya Ali Brahim a joué un rôle actif dans les structures professionnelles des médias en Afrique centrale. Elle fut notamment la 2e Vice-présidente de l’Union des Syndicats des Professionnels de la Presse de l’Afrique Centrale (USYPAC) et a présidé l’Union des Journalistes Tchadiens, démontrant ainsi sa capacité à fédérer et à défendre les droits des professionnels des médias.
Polyglotte et passionné
Parlant couramment le français, l’arabe et l’anglais, et moyennement l’espagnol, cette femme de communication est également une passionnée de lecture et de marche. Des loisirs qui reflètent sa capacité d’introspection et sa rigueur intellectuelle.
Un nouveau souffle pour la HAMA
Sa nomination à la tête de la HAMA s’inscrit dans un contexte où la régulation des médias est plus que jamais nécessaire face aux défis liés à la désinformation, à l’éthique journalistique et à la transformation numérique mais aussi à une crise de confiance entre la HAMA et les médias tchadiens. Avec son expérience, sa vision et sa stature, Halimé Assadya Ali Brahim est sans doute la figure idéale pour donner un nouveau souffle à cette institution et renforcer la crédibilité et l’indépendance du paysage médiatique tchadien.