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Le Ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mahamat Assileck Halata, a effectué une visite d’inspection ce mercredi sur le bras du fleuve Chari, entre les quartiers Amriguebé et Diguel. Cette descente de terrain visait à évaluer l’état de ce cours d’eau naturel, aujourd’hui menacé par l’urbanisation incontrôlée et les constructions illégales.

« Nous sommes aujourd’hui sur le terrain pour constater l’état du bras du fleuve Chari, en traversant plusieurs quartiers, dont Ridina, Birtourné, Amriguebé, Diguel, Goudji Hamaral Goz et Fondoré », a déclaré le ministre.

Ce bras naturel, encore visible sur une grande partie de son tracé, est toutefois en train de disparaître sous l’effet des installations anarchiques. Il perd ainsi progressivement sa fonction hydraulique et son rôle essentiel dans l’évacuation des eaux pluviales. Pire encore, sur environ cinq kilomètres avant la station de pompage de Lamadji, le lit du fleuve est totalement obstrué, accentuant les risques d’inondation pour les zones environnantes.

Des constats alarmants sur le terrain

Parmi les faits les plus préoccupants relevés lors de la visite figurent :

    L’arrêt de la station de Birtourné, inopérante depuis plus de dix ans, et désormais transformée en un vaste dépotoir à ciel ouvert, bien qu’elle ait autrefois joué un rôle crucial dans la gestion des eaux de pluie ;

    Des constructions illégales au niveau du rond-point de Diguel, obstruant le lit du fleuve. Un récent incendie y a mis en lumière la vulnérabilité extrême de la zone, sans pour autant freiner les reconstructions anarchiques.

« Je me rappelle que ces emprises sont du domaine public. Leur occupation est illégale et met en danger des milliers de citoyens, notamment en provoquant des inondations en amont », a rappelé Mahamat Assileck Halata.

Des mesures fermes annoncées

Face à cette situation critique, le ministre a affirmé la volonté du gouvernement de réagir fermement. « Le Gouvernement prendra ses responsabilités. Les zones concernées seront identifiées, les mesures de libération appropriées seront enclenchées, et les infrastructures critiques seront réhabilitées », a-t-il annoncé.

Cette mission marque une étape importante dans la politique de restauration des ouvrages hydrauliques et de préservation des ressources naturelles, alors que la saison des pluies approche. La réhabilitation de ces infrastructures s’impose aujourd’hui comme un impératif pour garantir la sécurité des populations et prévenir de futures catastrophes.

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