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 Le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition gabonaise depuis le coup d’État d’août 2023, a été largement élu président de la République avec un score écrasant de 90,35 % des suffrages exprimés, selon les résultats provisoires annoncés ce dimanche 13 avril par le ministère de l’Intérieur.

Cette victoire intervient à l’issue du scrutin présidentiel tenu le 12 avril 2025, une élection que de nombreux observateurs nationaux et internationaux qualifient de transparente, dans un climat apaisé, contrastant fortement avec les scrutins contestés du passé sous l’ère Bongo.

Une participation en débat

Le taux de participation officiel annoncé par le ministère de l’Intérieur est de 70,4 %, bien en-deçà des 87 % initialement évoqués quelques heures après la fermeture des bureaux de vote. Cette révision a suscité quelques interrogations, mais les autorités assurent que les chiffres finaux reflètent une consolidation rigoureuse des données électorales.

Une opposition affaiblie

L’ancien Premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze, qui a servi sous le régime d’Ali Bongo, est arrivé en deuxième position avec 3,02 % des voix. Les six autres candidats, parmi lesquels Gninga Chaning Zenaba, la seule femme en lice, n’ont pas franchi la barre de 1 % des suffrages.

Les candidats disposent désormais de huit jours pour contester les résultats devant le Conseil constitutionnel.

Une transition vers une nouvelle gouvernance ?

Âgé de 50 ans, Brice Clotaire Oligui Nguema a été à la tête du coup d’État d’août 2023 ayant renversé Ali Bongo Ondimba, mettant fin à plus d’un demi-siècle de domination politique de la famille Bongo au Gabon. Ancien commandant de la Garde républicaine, il avait alors promis de “rétablir la dignité du pays”, de lutter contre la corruption et de restaurer les institutions.

Son élection à une large majorité est perçue par une partie de la population comme une légitimation populaire de la transition militaire amorcée il y a près de deux ans.

Et maintenant ?

Alors que les regards se tournent vers la Cour constitutionnelle pour la validation des résultats définitifs, le peuple gabonais attend désormais de voir si le nouveau président tiendra ses promesses de réforme et de rupture avec les pratiques du passé.

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